Algérie

Le virage de la tendance baissière



Le virage de la tendance baissière
L'Algérie a-t-elle amorcé le virage de la tendance baissière des importations ' Réputées budgétivores, les importations engloutissent l'essentiel des dépenses en devises du pays. Devant la quasi-inexistence de la production nationale en quantité et en qualité, l'Algérie importe pratiquement tout. En cette conjoncture de crise, les pouvoirs publics s'emploient à réajuster la situation. En même temps que sont lancées des réformes dans les secteurs à fort potentiel productif, à l'instar de l'industrie et de l'agriculture, des initiatives sont prises pour encourager la production nationale. La conjugaison de ces mesures et la volonté politique affichée de réduire la facture des importations, qui alourdit substantiellement le déficit commercial, semblent avoir porté leurs fruits au cours de cette année 2015 où le souci est plus que jamais centré sur la rationalisation des dépenses. L'analyse des statistiques communiquées par les services des Douanes fait ressortir que le volume des importations a reculé dans beaucoup de secteurs. Mais les raisons de la baisse sont différentes. Elles sont à la fois d'ordre endogène mais aussi exogène. Si par endroit, la réduction est le fait des mesures internes, elle est aussi la conséquence des fluctuations du marché mondial.Dans le secteur de l'automobile, le reflux est significatif. Une baisse de 37% a été enregistrée. On importe notamment moins de voitures de marques françaises et allemandes. Les décisions prises par le gouvernement pour assainir le marché de l'automobile est pour beaucoup dans cette situation. Le marché des importations des véhicules est régi, depuis avril dernier, par un nouveau cahier des charges relatif aux conditions et modalités d'exercice de l'activité de concessionnaire de véhicules neufs. Dans la filière lait, également concernée par la baisse due principalement à la chute des prix sur le marché mondial, l'Exécutif a introduit des mesures pouvant inverser le motif de la réduction du recours aux importations. Des subventions ont été récemment décidées en faveur des éleveurs et des opérateurs dans le but d'encourager l'investissement dans la production laitière et de l'alimentation. Des décisions qui ambitionnent de relancer la filière. Les importations des produits pharmaceutiques ont également reculé. L'explication résiderait dans l'adoption d'une nouvelle méthodologie dans la négociation des prix avec les laboratoires étrangers. Une nouvelle approche qui a permis d'obtenir une baisse d'au moins 10% par rapport aux marchés européens.Dans le secteur du BTP, la facture d'importation des matériaux de construction a nettement baissé. Le recul est de l'ordre de 27,4% en valeur pour des quantités importées qui ont peu chuté (2%). La baisse a concerné l'ensemble des matériaux : ciments, bois, produits en céramique et fer et acier. Mais là, le mérite revient à l'effondrement des prix sur les marchés mondiaux notamment pour le fer et l'acier en raison de la surabondance de l'offre. Et la baisse de la demande chinoise. Un peu comme pour le pétrole. Là aussi, les pouvoirs encouragent l'utilisation des matériaux de construction fabriqués localement. Les promoteurs, chargés de la réalisation des projets financés totalement ou partiellement par l'Etat, ont été interdits, depuis fin 2014, de recourir aux matériaux importés si le même produit est fabriqué localement et présente une qualité égale. Les dépenses liées au sucre et aux céréales sont d'autre part le fait de facteurs exogènes : des stocks et une production abondants sur le marché international influent sur la courbe des prix. Une coïncidence heureuse, en attendant d'avoir en main sondestin.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)