Le village menacé par les eaux usées
L'escarpement caractérisant le relief du village Imaândène, dans la commune de M'Kira, qui se trouve à l'ouest du chef-lieu communal, évoque Les chemins qui montent, de Mouloud Féraoun. Il compte près de 1100 h, selon le dernier recensement. Outre une école primaire, une unité de soins sans visite de médecin, une huilerie électrique qui accueille la récolte locale, Imaândène est l'un des deux villages-pilotes pour le projet de proximité de développement rural intégré (PPDRI). L'enveloppe financière allouée à ce projet avoisine les 17 milliards de centimes. Grâce à celui-ci, le village bénéficie d'un foyer pour jeunes dont les travaux de réalisation viennent tout juste d'être lancés. En plus d'autres commodités, on a prévu également un terrain pluridisciplinaire qu'abriterait probablement l'aire de jeux, qui existe depuis plusieurs années.Cette proposition de site risque de ne pas plaire aux amateurs du football. Malgré ces dotations, le scepticisme gagne certains citoyens à l'image de Ali Khelifi qui affirme : « La totalité des préoccupations de notre population parait loin de figurer dans ce PPDRI. Je cite l'entrave que constitue le manque de terrains d'assiette, que les concepteurs du projet n'ont pas pris en compte. Aucun centime n'est mis pour y faire face sachant que l'Etat n'a aucun terrain dans les parages. » De plus, à propos de l'AEP qui se fait rare, les villageois émettent le v'u de voir les anciennes sources locales aménagées « cela fait presque un mois que l'eau n'a pas coulé dans nos robinets », soutiennent nos accompagnateurs.En ce qui concerne le raccordement au réseau d'assainissement, plusieurs foyers ne le sont toujours pas au niveau de la partie principale du village et des hameaux dits Thamaânet et Thikhrivine. « Les impuretés se déversent sur six endroits, sis à quelques pas des maisons. Elles portent atteinte aux cultures et à la santé des riverains. A cela s'ajoute un bassin de décantation de ces eaux usées, laissé à l'abandon sans entretien et de surcroît sans clôture », s'indigne M. Hadjeb.
Posté Le : 18/02/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ali Saïd M.
Source : www.elwatan.com