Le village balnéaire fait peau neuve

Les plages de l’extrême ouest, qui ont connu une mutation notable grâce aux efforts déployés par les responsables de la wilaya et une coquette somme de 19 milliards, à titre indicatif pour le seul important village balnéaire de Marsa Ben M’hidi, semblent être prêtes à l’inverse des autres saisons pour recevoir les quelque 3 millions d’estivants attendus cet été dans des conditions estimées a priori plus que satisfaisantes. Les divers chantiers, lancés pour l’embellissement et l’aménagement, ont connu leur terme bien avant les dates fixées et c’est dans un cadre agréable qu’évolueront les vacanciers qui se diversifient et se multiplient au cours du temps. Ceux-là seront à coup sûr agréablement surpris par un front de mer complètement rénové par un matériau de très bonne qualité et d’où les baraques, qui faisaient office de crémerie, ont disparu pour dégager l’espace et le consacrer uniquement à la promenade, notamment nocturne très appréciée par l’estivant.
Par ailleurs, les routes dégradées depuis bien longtemps ont été entièrement bitumées et une ceinture a été créée pour éviter le caractère cul-de-sac du village qui a beaucoup innové. Le rush a débuté ce week-end avec l’arrivée de centaines de visiteurs, ce qui dénote déjà l’importante densité que renfermera ce village de 7 000 habitants, lequel comptera plus de 20 fois ce nombre durant l’été, mais avec des équipements qui n’ont pas trop évolué, tel le réseau d’assainissement qui demeure le point noir et qui risque de mettre à néant tous ces efforts si un accident venait à se produire. En effet, le relevage des eaux usées se fait par pompes qui les rejettent à Oued Kiss et, en l’absence de pompes de secours, une panne risque l’inondation du village par les eaux usées ; une catastrophe aux conséquences fâcheuses. Un accès aux appareils motorisés, tels les jet-skis, a été aménagé et une réglementation est arrêtée pour éviter les accidents que ces engins ont produit les saisons passées.
En outre, point d’amélioration dans les prix des loyers et de l’alimentation dans ce bout de paradis que seul Oued Kiss sépare de la fameuse station balnéaire marocaine de Saïdia.
À titre illustratif, un 2 pièces-cuisine oscille entre 10 et 15 millions le mois, ce qui évidemment est hors de portée  des bourses moyennes. On se rabat sur le camp de toile où les prix sont plus cléments. Les 1,9 km de plage Porsay et les 2 Moskarda seront ainsi pris d’assaut incessamment ainsi que celle de Beïdar dans la commune de Msirda, située à quelque 10 km de Marsa Ben M’hidi. Cette dernière a connu de même des aménagements et est de plus en plus fréquentée pour son caractère sauvage et où un projet d’envergure est en passe de se réaliser.
C’est complètement un village balnéaire qui va être implanté dans cette zone tout comme les Moskarda où une station est en phase d’étude pour l’implantation de deux hôtels de haut standing ainsi que des bungalows avec toutes les commodités, tels les terrains de sport, une piscine, un centre commercial et des équipements de baignade.