Algérie - Revue de Presse

Le vieux bâti craque à Oran


Effondrements partiels, rues Chaâ Abdelkader et Mellah Ali Comme appréhendé par les milliers d’Oranais qui occupent des constructions branlantes, les dernières pluies n’ont pas manqué de réveiller les vieux démons. En effet, aussitôt qu’il s’est mis à pleuvoir à Oran, plusieurs constructions parmi celles classées vieux bâti ont commencé à s’effriter et à tomber par pans entiers. Cependant, si jusqu’à ce jour ces effondrements n’ont pas fait de victimes, le risque d’une catastrophe n’est pas pour autant écarté à Sidi El-Houari, au Derb, au Plateau, aux Planteurs et à El-Hamri notamment. S’agissant justement de ce dernier quartier, la nuit du 17 au 18 du mois en cours aura été sans doute chaude pour la famille Djebbour et ses 6 enfants. Selon le chef de famille, Djebbour Ali, «il était 2 heures du matin lorsque le plafond de l’unique pièce que je partage avec mes enfants s’est en partie effondrée. Fort heureusement, personne n’a été blessé et j’en remercie le ciel». Prié de dire si la protection civile a été alertée, notre interlocuteur a eu cette réplique «Pourquoi les déranger puisqu’ils n’ont rien à nous offrir? Etant fils de chahid -le chahid Djebbour Maamar- je suis au regret de dire que l’Etat ne m’a pas du tout aidé et que les responsables de l’organisation des enfants de chouhada à laquelle j’appartenais n’ont rien fait pour moi». Selon cet interlocuteur, ce n’est pas la première fois que son petit logement est touché. «Il y a quelques années de cela, assure-t-il, l’un de mes enfants avait été blessé lors d’un autre effondrement. Depuis lors, nous ne dormons plus que d’un œil de crainte d’être ensevelis dans notre sommeil. En tant que citoyen et que fils de chahid, jusqu’à quand devrais-je entretenir l’illusion et dire que grâce au sacrifice de mon père et de ses compagnons la condition des Algériens s’est améliorée?» tranche notre interlocuteur. Ailleurs, plus précisément au 37 rue Mellah Ali, un autre effondrement partiel s’est produit assure M.Benguellad Mohamed qui déclare que les toilettes du vieil immeuble ayant appartenu aux œuvres universitaires se sont effondrées sans toutefois faire de victimes. Cet interlocuteur assure qu’en mars 2006 déjà, son propre logement avait été très sérieusement endommagé et que depuis lors, il est condamné à dormir là où il le peut. La situation de nombreux Oranais devenant de plus en plus inquiétante, jusqu’à quand durera leur calvaire ? Devant tant de périls, des milliers d’Oranais ne dorment plus que d’un œil de crainte d’être ensevelis sous les décombres.
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