Algérie

Le "veto" de la Cncppdh



Le
La société civile est partagée sur la question de la réhabilitation de la peine de mort. Une polémique est suscitée entre les pour et les contre.Les participants à la rencontre internationale sur la peine de mort, organisée par la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme, hier à Alger, ont appelé à l'abolition de la peine de mort.Cette rencontre dont le thème adopté est «Ensemble contre la peine de mort» a été animée par le président de la commission, Farouk Ksentini. «L'Etat n'a pas vocation à tuer, et la justice n'a pas vocation à tuer non plus, notamment que la solution de rechange existe», souligne le président de la commission Farouk Ksentini, qui poursuit: «Pourquoi exécuter lorsque la peine perpétuelle existe' Notamment que cette peine incompressible exige que l'assassin ou le criminel ne soit pas rendu possible de sortir de prison avec la réclusion infligée jusqu'à la fin de sa vie.» Le président indique, en outre, que plus de 40 pays dans le monde ont aboli la peine de mort. «Il est absolument inconvenable que l'Algérie ne s'aligne pas sur ces pays avancés parce que la peine de mort est en elle-même détestable et exécrable», en ajoutant que certaines organisations s'appuient sur les derniers événements pour réclamer la réhabilitation de la peine de mort, suspendue depuis 1993, il met l'accent sur le fait que la Cncppdh plaide pour l'abolition du châtiment.Le président de la Cncppdh préfère l'action à la réaction expliquant que «l'Algérie est un Etat civil, il n'est pas question de réhabiliter la peine de mort». Il a souligné que la réforme de la sanction pénale en Algérie est la mise en oeuvre de la résolution des Nations unies pour l'arrêt de l'exécution de la peine de mort. «La peine de mort est une sanction qui existe dans les lois positives et nous revendiquons la réforme pénale, le réexamen de ces lois positives et passer progressivement à leur annulation», indique-t-il.Par ailleurs, les participants de cette rencontre internationale ont indiqué que la condamnation pénalise le crime, mais elle n'éradique pas les causes des crimes. «La peine capitale mérite un débat sérieux et profond puisque la condamnation pénalise le crime, mais elle n'éradique pas les causes des crimes», indique, de son coté, M.Haytham Shibli, directeur de la recherche et de la communication (Penal Reform International Mena). Rappelons que la société civile a réagi à propos de la réhabilitation de la peine de mort, notamment avec les kidnappings et les assassinats des enfants. Certaines organisations sont pour l'exécution dans le cas d'enlèvements, d'abus sexuel et assassinat.




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