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Le vers dans l'encre Tendances : les autres articles



Le vers dans l'encre                                    Tendances : les autres articles
Les éditions Hibr (encre, en arabe), qui existent depuis cinq ans seulement, sont parmi les rares à croire encore au lectorat de la poésie et à soutenir les poètes en herbe.
«Nous avons décidé de lancer une petite collection de poésie depuis 2009. Nous avons publié le diwan d'Ahmed Sahnoun en deux tomes. Ensuite, nous avons édité le premier recueil de Yamilé Haraoui Ghebalou, Demeures du bleu», explique M'hand Smaïl, directeur des éditions Hibr. Des éditions qui offrent depuis le dernier Salon international du livre d'Alger (SILA) trois nouveaux recueils : Hadhihi thaourati de Djamel Sâadaoui, Présence de Yamilé Haraoui Ghebalou, Quatrains de Azzedine Mihoubi, Poèmes haram de Amine Aït Hadi et Effets secondaires de Nacer Khelouz. «Il n'est pas simple de vendre la poésie. Mais il faut se lancer et personnaliser son édition. Aussi avons-nous décidé d'éditer de quatre à six recueils de poèmes par an. Je serais heureux de me retrouver dans dix ans avec une soixantaine de recueils de poésie dans le catalogue», indique M'hand Smaïl
La créativité en point de mire
Cet éditeur pas comme les autres tente de repérer de jeunes poètes, ceux qui ne trouvent pas où publier leurs textes, pour leur donner leurs chances. Toufik Ouamane, poète et directeur des éditions Vescera, mène, lui aussi, un combat similaire, avec beaucoup de conviction et de détermination. Il est appuyé dans ce travail par le journaliste, poète et romancier Abdelrazak Boukeba qui se charge de lire et de corriger les manuscrits. «Notre politique est de ne pas consacrer ce qui l'est déjà. Notre objectif est de donner la chance aux jeunes auteurs qui n'arrivent pas à émerger. En cela, nous ne perdons pas de vue le souci de la qualité des textes. Nous tentons d'ouvrir des fenêtres pour les véritables créateurs, pas pour ceux qui font du bruit pour rien», explique Toufik Ouamane.
Il avoue avoir connu par le passé beaucoup de difficultés pour se faire éditer. D'où son souci permanent d'appuyer les jeunes auteurs à se faire connaître. Hibr publie aussi des romans, à l'image de Le miroir de Saïd Bouterfa. «Nous avons en projet, pour 2012, l'édition de six romans», précise l'éditeur. Grâce au rachat des droits, Hibr a pu publier Serment à l'aïeul de Bachir Hadjadj (paru chez Albin Michel, à Paris), La fracture islamique, demain le soufisme de Zidane Miribout, La fraternité en héritage de Khaled Bentounès, Qui gouvernera le monde ' de Jacques Attali.
Jeunesse émergente
Cinq autres ouvrages seront publiés en rachat des droits aussi. Outre le livre d'entretiens du jeune Youcef Baâloudj, Al jabiniha thaouara oua kitab (sur son front une révolution et un livre) sur la révolution tunisienne, les éditions Vescera viennent, pour leur part, de publier Fail al hibr de Naïli Ramzi, un recueil de poèmes, et Maoun li hadha al qalaq ar ramli (de l'eau pour cette colère en sable) de Mohamed Amine Saïdi. S'ajoute à cela la réédition du récit de Abdelrazak Boukebba, Man dessa khofa sébaouya, Tafassilou al rihla al akhira (les détails du dernier voyage), des nouvelles de Akila Rabhi, Atachou as saquia (la soif de la séguia) de Abdelrazak Boukeba, Aachabou al qalb (les herbes du c'ur) de Naïma Maameri.
Vescera n'oublie pas le melhoun en publiant le diwan de Cheikh Bouregâa et Sawt al maknoun fi al chiir al melhoun, une anthologie de la poésie populaire. On y retrouve des biographie des Bengitoun, Benkriou, Mohand U'Mhand, Bensmina, Abdelkader Khaldi, etc. Les prochains mois, les éditions Vescera publieront une étude sur le patrimoine foggara de Hamza Ben Ali, un chercheur de In Salah, un recueil de poèmes de Zahra Bouskine.


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