Algérie

Le verdict sera connu le 25 mars



Le militant des droits de l'Homme et figure emblématique du hirak, Hadj Gharmoul, devra patienter jusqu'au 25 mars prochain pour connaître le verdict de son procès en appel qui s'est tenu à la Cour de Mascara, hier, mercredi. En effet, poursuivi pour diffusion sur les réseaux sociaux de vidéos portant atteinte à l'intérêt du pays, l'activiste avait été condamné par le tribunal de première instance à une peine de 18 mois de prison ferme assortie d'une amende de 20 000 DA et au versement de 200 000 DA de dommages et intérêts. Hadj Gharmoul avait introduit un recours.Programmé pour le 4 mars dernier, le procès avait été ajourné au 11mars permettant ainsi à la Cour de recueillir des informations complémentaires pour statuer sur son cas. Ainsi, assisté de 5 avocats, Hadj Gharmoul s'est présenté devant la justice pour clamer son innocence. Les avocats ? qui se sont relayés ? ont axé leurs plaidoiries sur les faits qui sont reprochés à leur client. Un de ces avocats a soutenu : "Mon client n'a fait que s'exprimer pacifiquement en vertu de la liberté d'expression. Il nie les faits qui lui sont reprochés et qui s'articulent autour d'une intervention sur la chaîne El-Arabia. Mon client a été contacté par cette chaîne pour s'exprimer sur les revendications du hirak. Il n'a pas pris attache avec cette chaîne pour porter atteinte à l'intérêt du pays. Il s'est exprimé au même titre que des millions de gens du hirak qui manifestent chaque vendredi et chaque mardi. La justice ne peut pas condamner toutes ces personnes qui revendiquent un Etat de droit." "Au même titre que mes confrères, je défends mon client car je suis convaincu de son innocence. C'est un jeune homme sans emploi qui s'est présenté devant vous et qui n'a fait que donner sa version des faits se déroulant dans le pays. Ses propos dérangent peut-être el-îssaba qui n'a pas intérêt à ce que le pays connaisse un changement radical du système en place", a-t-il argué.
À la fin de l'intervention de la défense le président a appelé à la barre Hadj Gharmoul pour lui demander ce qu'il avait à ajouter. "Rien M. le président, mais je demande ma relaxe !", s'est-il contenté de dire. Le verdict a été mis en délibéré pour le 25 mars prochain.
Dès sa sortie, vers 13h, de la salle d'audience, Hadj Gharmoul a été accueilli par une cinquantaine de jeunes activistes. Hors de la Cour, Hadj Gharmoul a levé le bras en l'air et s'est mis à scander : "Djazaïr hora démocratiya." Invité à faire une déclaration, le militant des droits de l'Homme qui s'est dit presque soulagé, a déclaré : "J'ai confiance en la justice de mon pays."

A. B.


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