Près de dix ans après l'ouverture d'une enquête sur une affaire de
détournements de biens publics et négligence ayant entraîné une dilapidation de
deniers publics, une dizaine de cadres de la Société nationale des transports
ferroviaires (SNTF), dont deux ex-directeurs régionaux et deux autres ex-PDG
d'une filiale de la société mère (Infrarail), ainsi que d'autres syndicalistes,
a comparu avant-hier devant le tribunal correctionnel de Ziadia. L'affaire a
fait l'objet de pas moins de trois expertises successives, qui ont porté sur
les causes d'une négligence qui a provoqué la perte de matériels et autres
biens de l'entreprise.
Parmi les principaux griefs
retenus contre les accusés, figure la cession de chalets meublés sans
contrepartie pour l'entreprise, lesquels chalets qui constituaient des bases de
vie pour le personnel français de la société Bouygues, ont été transférés de
Ouled Rahmoune, d'El-Milia (Jijel) et de Salah Bouchaour (Skikda), vers Sidi
Mabrouk, où plusieurs d'entre eux seront ensuite rasés, particulièrement ceux
ayant été cédés au profit de cadres, qui ont comparu avant-hier devant le
tribunal correctionnel, pour laisser place nette à des constructions individuelles
en béton.
Selon l'acte d'accusation, aussi,
ces chalets ont fait l'objet de vente entre particuliers après le transfert
vers le site de Sidi Mabrouk, sur un terrain propriété de la SNTF. D'autre
part, l'accusation porte sur la détérioration de wagons laissés à l'abandon,
qui met en cause un directeur adjoint de la direction technique de l'unité «13»
(ateliers de Sidi Mabrouk), ainsi que le responsable du service du matériel et
de l'inventaire.
La défense des accusés,
constituée d'une dizaine d'avocats, trouvera que cette affaire a pris des
dimensions bien supérieures à ce qu'elle est réellement, c'est-à-dire
insignifiante du moment qu'aucune trace d'illégalité n'entache la gestion des
responsables qui se trouvent à la barre des accusés, et plaidera dans
l'ensemble la non-culpabilité de ses clients, concluant leur plaidoyer par une
demande d'un acquittement pur et simple.
De son côté, l'avocat général a
estimé que le préjudice financier causé à l'entreprise, qui se chiffre en
milliards, est bien réel, requérant au bout de son réquisitoire une peine de 5
ans de prison, assortie d'une amende de 50 millions de centimes, à l'encontre
de chaque accusé. Le verdict est mis en délibéré pour le 8 novembre prochain.
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Posté Le : 27/10/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com