Algérie

«Le vent a dit son nom» de mohamed abdallah Publie chez apic



«Le vent a dit son nom» de mohamed abdallah Publie chez apic
Cette semaine, il publie «Le vent a dit son nom», son quatrième roman, aux éditions Apic d'Alger, lesquelles offrent aux lecteurs plusieurs nouveautés dès ce mois de mars et ce, en dépit des difficultés financières engendrées par la cessation de l'activité du livre depuis le début de la pandémie de coronavirus et toutes les conséquences induites par cette dernière. Dans ce nouveau livre, l'écrivain de Tlemcen tente d'apporter des réponses à plusieurs questions: quelle place accorder à la création et à l'appréciation de l'art, à l'éducation des plus jeunes, lorsque le destin gronde et qu'une révolution apparaît à l'horizon? Comment définir l'algérianité dans des moments où son existence même est remise en cause? L'engagement est-il un choix comme un autre ou le respect d'une obligation morale? Quelle place donner à la filiation littéraire et artistique au moment de faire naître son oeuvre?
«Explicitement ou non, Le vent a dit son nom¸ qui vient de paraître aux éditions APIC, explore toutes ces questions et bien d'autres encore», nous confie Mohamed Abdallah au sujet de son nouveau roman.
Roman en forme d'interrogation
Ce dernier précise qu'il s'agit donc d'un roman en forme d'interrogation et, s'il avance et favorise des pistes de réflexion, il se garde bien de toute conclusion absolue et définitive. Pour explorer ces sentiers, Mohamed Abdallah se propose de suivre des parcours divers.
Un enfant découvrant par effraction le monde du savoir, un traducteur s'aventurant sur les terres de l'écriture, un activiste donnant corps à son engagement et à ses angoisses, une exilée hantée par un fantôme sans nom, à la fois muet et omniprésent... «S'ils affrontent des défis distincts, ces personnages ont en commun le fait d'être projetés dans un monde radicalement différent de celui dans lequel ils ont fait leurs premiers pas et dans lequel certains auraient pu s'attendre à errer indéfiniment», explique encore, le jeune, talentueux et prolifique Mohamed Abdallah. Et pourtant, enchaîne notre interlocuteur, voilà que par ou contre leurs volontés, ils se trouvent confrontés à une refonte complète de leurs existences: parfois, ce bouleversement se fait sec, abrupt, sans ambiguïté.

D'autres fois, il met des années à s'installer, prenant d'abord l'apparence d'un quotidien confortable, laissant croire qu'une vie ordinaire est encore possible, avant de rappeler l'inévitable: non, rien ne pourra se poursuivre à l'identique désormais.
Voyage du passé au présent
Le décor du roman de Mohamed Abdellah est planté dans l'Oranie des années 50. C'est la veille du déclenchement de la guerre d'Indépendance nationale devant transformer à jamais le destin national. Partout, le changement fait sentir son approche, son arrivée inéluctable. À moins qu'il ne soit déjà là...? C'est alors qu'un cortège de choix cruciaux se présente: il faut savoir abandonner ses certitudes, sa plaisante routine sans pour autant avoir la moindre garantie de réussir. Ces épreuves seront affrontées différemment par les personnages, mais aucun ne pourra se permettre d'ignorer leur présence. «Si le lieu et la date de ce récit sont fixés, ils sont loin d'être totalisants et le lecteur curieux pourra aisément transposer les thématiques du roman à une époque contemporaine», avertit Mohamed Abdallah. Ce dernier précise, en outre, que c'est d'ailleurs là que réside l'un des objectifs de son roman «Le Vent a dit son nom». Ce texte, en revisitant une période charnière de l'histoire algérienne, rend hommage à des symboles majeurs de la culture et de l'engagement dans notre pays.
«Ces figures tutélaires, évoquées ou esquissées tout au long de l'ouvrage, nous interrogent en creux, nous poussent à nous demander jusqu'où nous pourrions aller pour transformer, à notre tour, la réalité dans laquelle nous nous débattons, conclut notre interlocuteur. Il faut rappeler enfin que Mohamed Abdallah a déjà publié «Entre l'Algérie et la France il n'y a qu'une seule page» (2017-Editions Necib), «Souvenez-vous de nos soeurs de la Soummam» (2018-Editions Anep) et «Aux Portes de Cirta» (2019-Editions Casbah). Avec «Le Vent a dit son nom»¸ publié aux éditions Apic, il signe un quatrième roman mêlant hommage et introspection. Epris de littérature et d'Histoire, Mohamed Abdallah fait partie de cette nouvelle génération de romanciers algériens qui ne cessent d'étonner par leur audace littéraire.


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