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Le Venezuela installe les "conseils communaux" UN NOUVEAU PAS VERS LE SOCIALISME



Le Venezuela installe les
Réélu pour un troisième mandat à la tête du Venezuela, Hugo Chavez poursuit et approfondit l'expérience vers le socialisme
Invoqué par le président et ses ministres, l'«Etat communal» et socialiste est le cap «irréversible» pris par M. Chavez depuis sa réélection le 7 octobre à la tête du Venezuela, pour six ans.
«Nous faisons tous la même chose et recevons le même salaire», explique Yubraska Pérez, couturière dans un atelier socialiste des environs de Caracas créé par un conseil communal avec l'appui de Hugo Chavez, plus que jamais décidé à transmettre «le pouvoir au peuple».
Invoqué quotidiennement par le président et ses ministres, l'«Etat communal» et socialiste est le cap «irréversible» pris par M.Chavez depuis sa réélection le 7 octobre à la tête du Venezuela, pour un nouveau mandat de six ans. L'objectif affiché est de lier toute la population à ces conseils communaux d'ici 2019, à la fin du troisième mandat du président, et de placer dans le même délai deux tiers des habitants sous l'administration de «sous-systèmes de communes socialistes».
Depuis le rebouchage des nids de poule sur les routes jusqu'à la création d'entreprises socialistes en passant par l'exercice du droit de vote dans les écoles, les conseils gagnent peu à peu en importance au Venezuela, grâce à l'autorité et aux ressources accordées par M.Chavez, qui renforce ainsi son lien direct avec les Vénézuéliens.
Ses critiques dénoncent une façon d'acheter grâce aux revenus pétroliers la «loyauté politique» de ces conseils, qui en période électorale se mobilisent en faveur du parti au pouvoir et reçoivent fréquemment des cours sur la révolution. Dans le hangar où travaille Mme Pérez, quatre conseils communaux ont inauguré le mois dernier des entreprises dans les domaines du bois, du textile, du verre et du plastique. «Ici, nous sommes les propriétaires de nos entreprises. Nous ne sommes pas dirigés», affirme Irde Hereida, responsable de l'atelier de menuiserie, qui fabrique des meubles pour le programme gouvernemental de création de logements. Cet ensemble d'ateliers a reçu 720.000 dollars du gouvernement, qui espère créer 30.000 de ces entreprises d'ici six ans. Pour l'instant, les travailleurs reçoivent une formation pratique. «Nous devons répondre au +comandante+ (le surnom du président Chavez), parce qu'il nous a tout donné», explique une formatrice aux employés, en appelant à leur «responsabilité». «Je contribue en leur parlant toujours de mon commandant, toutes les bonnes choses que fait mon commandant, parce qu'il faut poursuivre cette révolution», explique Mme Hereida. Avec 54.000 dollars accordés par le gouvernement, le conseil communal Valle Verde de Guatire, dans l'Etat de Miranda, près de Caracas, va faire installer un collecteur d'eaux usées et espère recevoir d'autres ressources pour monter une coopérative de confection. Manuel Pérez, porte-parole de ce conseil, critique la gestion du gouverneur de l'Etat de Miranda, Henrique Capriles, l'opposant de M. Chavez lors de la présidentielle, mais aussi celle du maire de sa commune, pourtant chaviste.
«La mairie peut participer, mais la décision est prise par la communauté», indique Isia Benite, porte-parole du conseil communal de Bosque Alto, également à Guatire. «Les conseils communaux font déjà quasiment partie de l'Etat. Tu t'organises et en échange de ta loyauté politique, tu obtiens que les revenus pétroliers arrivent jusqu'à ton conseil et te permettent de satisfaire quelques besoins: c'est un assistanat très sophistiqué», explique l'historienne Margarita Lopez Maya. Le gouvernement argue que les conseils sont ouverts à tous, mais Miguel Gonzalez, opposant au gouvernement bien que membre du conseil de San José de Baruta, affirme que dans cette zone riche où la majorité des habitants ne sont pas chavistes, d' «innombrables barrières» bureaucratiques empêchent l'adhésion des citoyens au système.


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