Algérie

Le véhicule électrique en vogue dans le monde



En Algérie, indique le professeur Chitour, "l'acceptation sociale de ce type de voitures est acquise", se référant à un sondage réalisé par l'entreprise Naftal qui fait ressortir que 65% des citoyens algériens sont favorables à l'introduction des véhicules électriques.Les ventes mondiales de véhicules électriques et hybrides rechargeables avoisinent 4,35 millions d'unités en 2021, soit une augmentation de 49% par rapport à 2020. C'est ce qu'a révélé Trend-Force, affirmant que "les ventes de véhicules à énergie nouvelle (NEV qui incluent véhicules électriques et hybrides rechargeables) représentent bien moins de 10% de leurs ventes totales de voitures. Ces constructeurs automobiles accordent donc une priorité absolue à l'expansion de la gamme et du volume des ventes de leurs modèles NEV. Les constructeurs automobiles émergents, quant à eux, dont Tesla, est la marque la plus emblématique, se concentrent plutôt sur l'expansion de leurs capacités de production".
Selon Trend-Force, les ventes de véhicules électriques et hybrides ne représentent actuellement que 5% des ventes totales d'automobiles, souligne le cabinet d'études taïwanais. "En tant que tel, non seulement le marché des NEV a encore un potentiel de croissance élevé, mais ce potentiel a également attiré de nouveaux acteurs, qui sont principalement des fournisseurs d'électronique grand public et d'IoT tels que Xiaomi et Oppo", ajoute ce cabinet. Quid en Algérie ' La semaine dernière, le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Pr Chemseddine Chitour, a révélé que "l'acceptation sociale de ce type de voitures (véhicules électriques, ndlr) est acquise", se référant à un sondage réalisé par l'entreprise Naftal faisant ressortir que 65% des citoyens algériens sont favorables à l'introduction des véhicules électriques. Pr Chitour a expliqué que le ministère qu'il dirige s'intéressait à ce segment de véhicules dans sa dimension de consommation d'énergie, visant à réduire la consommation des carburants traditionnels qui coûtaient en moyenne 1,7 milliard de dollars chaque année, ajoutant que l'introduction des véhicules électriques devrait faire partie de la politique du transport à laquelle il aspire.
Du reste, Pr Chitour a souligné la nécessité que "les prix de ce type de véhicules ne soient pas dissuasifs, mais plutôt proches de ceux des véhicules thermiques". Pour inciter davantage d'Algériens à opter pour ce segment de véhicules, le ministre plaide pour des véhicules électriques qui assurent les normes de sécurité sans qu'il y ait un excès de gadgets et dont le prix avoisinerait les 10 000 euros/véhicule. Bien plus, le ministre a appelé à un assouplissement des taxes qui seront imposées aux véhicules électriques afin d'augmenter leur attractivité. "Pour favoriser l'émergence des véhicules électriques en Algérie, les taxes qui y sont imposées doivent être faibles", appelant ainsi à leur "assouplissement", en proposant l'exonération de ces voitures de la vignette et même un accès gratuit à l'autoroute, une fois le péage instauré, ou encore la mise en place d'une sorte de bonus vert pour ces véhicules. Pr Chitour n'a pas manqué, à cette occasion, d'énumérer les atouts de la voiture électrique, notamment le fait qu'elle ne pollue pas, qu'elle est silencieuse en plus de bénéficier d'un moteur plus simple comparé à celui d'une voiture à moteur thermique qui roule aux carburants classiques.
La rentabilité est un autre atout de ce type de véhicule, selon le ministre qui a fait part d'une consommation équivalente à 70 DA l'électricité pour 100 km parcourus par une voiture électrique, contre 300 DA de carburant pour la même distance couverte par un véhicule thermique.
En supposant que 100 000 voitures électriques soient mises en circulation en Algérie d'ici à 3 ans, Pr Chitour a estimé leur consommation en électricité à 1 TWh par an, au moment où la consommation annuelle de l'Algérie avoisine, selon lui, les 65 TWh. Un tel parc de véhicules électriques permettra ainsi une économie de 100 000 t de carburants, soit 100 millions de dollars épargnés chaque année, a-t-il évalué. "L'Algérie gagnerait sur toute la ligne, en optant pour la locomotion électrique", a-t-il assuré, même si, dans un premier temps, l'électricité utilisée pour alimenter les véhicules électriques sera d'origine thermique.
Concernant la disponibilité des bornes de rechargement, le ministre a indiqué à l'APS qu'il y a une première approche prévoyant de doter toutes les stations de Naftal, publiques et privées, d'au moins une borne, soulignant que la première borne est déjà installée à la station Naftal de Cheraga.
F. B.


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