Algérie

LE VAR À CINQ MILLE EUROS PAR MATCH !



Le vice-président de la commission d'arbitrage Mohamed Bichari a fait une annonce de taille vendredi dernier. Cela concerne une nouvelle mesure et approche destinée à améliorer le volet arbitrage lors des rencontres des matches du championnat de Ligue 1.C'est ce qu'avait révélé le vice-président de la commission d'arbitrage Bichari, qui a indiqué à la Chaîne III qu'"une étude a été faite dans ce sens et qu'on pourra compter sur cette technologie à partir de la saison prochaine". Toujours est-il que cette technique exige des infrastructures sportives aux normes. Ce qui n'est pas totalement le cas en Algérie.
"Nous avons bien réfléchi à ce problème. Nous avons en revanche des stades où on pourra facilement travailler avec cette technique. Nous avons reçu des propositions de la part de certains prestataires. On pourra aussi appliquer un VAR simplifié dans d'autres stades", a-t-il ajouté.
Néanmoins, recourir à une telle technique exige des conditions et des moyens financiers, sachant que l'International Football Association Board (IFAB) a inclus l'utilisation de l'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR) dans le règlement après une phase de test de deux ans. Ce n'est pas tout, dans la mesure où des moyens, une logistique et des infrastructures aux normes doivent être réunis justement pour pouvoir utiliser cette méthode d'arbitrage conformément à un cahier des charges élaboré à cet effet. Il faut savoir que l'IFAB n'est autre que l'instance qui détermine les règles du football.
Cette instance est composée de représentants de la Fédération internationale de football association (FIFA), et des quatre fédérations britanniques "pionnières" du football. Lors des prises de décisions, la FIFA a quatre voix et les fédérations britanniques une voix chacune. Les décisions de l'IFAB sont approuvées lorsqu'elles recueillent au moins six voix.
D'ailleurs, l'IFAB oblige les associations sportives voulant introduire le VAR à l'application d'un protocole bien défini. Les exigences techniques ainsi que toutes les spécifications de l'IFAB pour la formation des arbitres VAR doivent être remplies.
Or, pour le moment, l'Algérie ne remplit pas ces critères, sachant qu'en plus le pays ne compte pas des stades aux normes internationales de surcroît homologués par les instances internationales (le stade Tchaker, le 5-Juillet et bientôt Oran). Sur le plan financier, une telle technique coûterait environ 5000 euros pour un seul match, et l'on se demande comment va faire la FAF pour réunir une enveloppe assez conséquente en vue d'assurer l'utilisation de cette méthode, de surcroît dans des stades qui n'offrent aucune commodité.
De plus, une autorisation de l'IFAB est obligatoire. C'est dire que le vice-président de la commission arbitrage Bichari est allé vite en besogne.
Pour rappel, la FAF a testé cette méthode en 2018 lors du match MC Alger-USM Bel-Abbès et lors de RC Kouba-USM Annaba. À l'époque, les arbitres n'avaient pas pu recourir à ce nouvel outil, et ces tests avaient seulement une visée expérimentale visant à préparer la mise en place de cette nouvelle technologie.

Nazim T.


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