Algérie

Le type de logement serait à l'origine de la violence



Des sociologues, qui s'intéressent à la violence urbaine, font le lien entre ce fléau et le cadre de vie urbain. Ils estiment que les grands ensembles urbains, tels que conçus actuellement, favorisent les comportements violents. Ce facteur peut même être déterminant dans l'augmentation du taux de la criminalité.Le phénomène de la violence urbaine, ce mal qui a fait trop de dégâts dans la société algérienne, a fait réagir les spécialistes en sociologie.
A cet effet, les sociologues de certaines universités d'Algérie se sont rencontrés, hier, au niveau de l'université de Skikda, et ont planché sur le phénomène de certaines contradictions dans la conception de cités d'habitat social au c?ur de grands ensembles urbains qui «peuvent favoriser des comportements violents au sein de la société», tel que rapporté par le professeur de sociologie à l'université de cette ville, M. Mohamed Boudermine. Ce dernier, dans une conférence, à l'ouverture du colloque sur la violence urbaine, ses causes et ses conséquences, organisé à la bibliothèque centrale de l'université de Skikda, a considéré que «les pathologies sociales liées à la violence sont à imputer à des attitudes anomiques, conséquence directe de la marginalisation».
L'orateur, lors de son intervention, indique que «ces pathologies peuvent se cristalliser en mouvements de protestation».
Intervenant également sur le concept de violence, le sociologue à situé deux niveaux de définition, «le niveau social et le niveau psychologique». Pour sa part, M. Fateh Amara, responsable du Laboratoire de la criminalité et de la déviance d'Annaba, a estimé, dans une communication sur les conséquences de l'urbanisation sur la criminalité dans la ville d'Annaba, que «la criminalité est la résultante de plusieurs facteurs à caractères social, politique, économique, culturel et spatial.»
Par conséquent, a-t-il ajouté, «la criminalité se doit d'être étudiée dans un cadre pluridisciplinaire». L'orateur, ayant travaillé sur le quartier dénommé «cité des carrières», dans la wilaya d'Annaba, a tenté de faire le lien direct existant entre les conditions d'habitat et les comportements déviants des jeunes citoyens.
Il a souligné dans ce contexte que «ce lien est apparu évident au terme d'une enquête qui a décelé, en outre, les mêmes effets sur la population féminine. Cette rencontre de deux jours regroupe plus de 40 intervenants des universités de Skikda, d'Annaba, de Sétif, de Constantine, de Biskra, d'El Tarf et de Blida. Les participants ont convenu d'élaborer à cette occasion une carte sociale de la ville algérienne, dans le but de «réduire les disparités et combattre les phénomènes d'exclusion".


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