Algérie

Le Tube Digestif De Myelois Phoenicis(a)


Au dernier stade, la chenille présente un intestin antérieur caractérisé par une intima cuticulaire prenant différents aspects tout au long de cette région. Cette cuticule, à la partie la plus antérieure ne forme aucun repli. Ce n’est que bien plus bas que nous observons des replis cuticulaires, et des épines stomodéales. L’intestin moyen de la chenille révèle plusieurs types cellulaires. Les plus caractéristiques sont les « goblet-cells » ou cellules à mucus ou encore cellules en gobelet. Celles-ci ont déjà été signalées chez Flyalopborir cecropia par E. AKDERSON et W. R. HARVBY 1966. La lumière de ces dernières contient des produits d’excrétion, des vacuoles autolytiques et du mucus qui vont être rejetés dans la lumière de l’intestin moyen. Ce mucus protégerait probablement les microvillosités contre l’acidité du milieu. Notons aussi la présence de cellules prismatiques ou « Columnar-cells >>. Les cellules sombres et les cellules claires rencontrées dans le mesenteron sont deux états physiologiques d’une même cellule. D’autres types cellulaires se joignent à ces dernières pour constituer l’épithélium de l’intestin moyen. Signalons entre autres les cellules à sécrétion macroapocrine, décrites par DE PRIESTER (1971) sur Calliphora erythrocephala et par G. PLANTISVIN et P. NARDON (1970) chez Galleria mellonclla. Cette sécrétion macroapocrine consiste dans le fait que la partie apicale, démunie de microvillosités, va voir sa membrane cytoplasmique se rompre. Ceci va permettre au cytoplasme de s’écouler dans la lumière de l’intestin moyen. Les cellules à vacuoles autolytiques contiennent en plus de ces vacuoles autolytiques à différents stades d’évolution, des figures myéliniques et des plages osmiophiles. Ce sont des cellules épithéliales âgées en dégénérescence décrites chez Icerya purchasi et Planococczrr citri (FOLDR, 1972) et chez Calliphora erythocephala (W. DE PRIESTER, 1972). A I ‘état imaginal, Myelois phoenicis présente un intestin moyen dont l’épithélium n’est formé que par un seul type de cellules. En effet ces dernières contiennent de nombreuses concrétions minérales occupant presque la totalité de la surface cellulaire. Ces sphérites sont généralement rencontrées dans les cellules malpighiennes. Mais ces mêmes structures ont été signalées par J. &UKANTON (1968) dans l’intestin moyen d’un Cercopide, par EIIRHADT (1965) in Gouranton (196s) dans les cellules mésentériques d’Aphis fabae, et par PEIGINI, RAKOVEC et PIPAN (1969) dans l’intestin moyen de l’abeille. La taille, la structure et la densité de ces concrétions varient tout au long de la cellule. Au stade larvaire, l’intestin postérieur présente une endocuticule caractéristique. Celle-ci, d’abord stratifiée, va prendre un aspect granuleux à nombreuses plages denses de différentes tailles. Le cytoplasme de ces cellules proctodéales présente des trainées noirâtres qui se concentreront à la base de la cuticule. Le passage de ces substances se fait au travers des microtubules et des macrotubules. Les tubes de Malpighi ont une structure différente selon que l’on s’adresse à la chenille ou à l’image. En effet au stade larvaire les cellules malpighiennes ne renferment presque pas de produits d’excrétions contrairement à celles de l’image. Nous n’observons chez la chenille que de rares plages denses, ainsi que des vacuoles tantôt vides, tantôt renfermant un matériel sombre, qui sont des produits d’excrétion. Par contre, l’adulte présente dans le cytoplasme de ses cellules malpighiennes de nombreuses sphères contenantes des produits d’excrétions, ainsi que des plages très denses et des figures myéliniques. Ces produits seront rejetés dans la lumière du tube de Malpighi.

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