A. Lemili
Il y deux années Michel Valin, directeur général de la Société de l'eau et de l'assainissement de Constantine, composait avec un syndicat au détriment d'un autre au motif que l'interlocuteur en l'occurrence A. Beroual qu'il s'était privilégié avait l'adoubement de la Fédération des travailleurs de l'hydraulique. D'ailleurs c'est avec celui-ci que la dernière convention collective a été ratifiée et la régularisation (avec effet rétroactif de deux ans et demi) des travailleurs pompeusement fêté au début de l'été 2010. Les temps ont vraisemblablement changé et, aujourd'hui, il soutient tout à fait le contraire jugeant plus opportun de ne reconnaitre en qualité d'interlocuteur que M. Boulaid le représentant des travailleurs du syndicat anciennement honni.
En fait, le DG de la Seaco joue les funambules et achète la paix sociale selon les circonstances qui l'arrangent en se basant sur les hommes (syndicalistes) forts du moment. D'ailleurs, il n'a pas hésité à ignorer un arrêt du tribunal réhabilitant le syndicat, version Boulaid, comme il n'hésite pas depuis le 29 mars 2012, date du prononcé de jugement, d'afficher le plus profond mépris à une autre décision de justice, celle-là ne reconnaissant de tutelle syndicale qu'à A. Beroual.
Fort de cette décision, le SG légitimé par la justice a entériné par huissier de justice la confirmation de ce jugement et sollicité en date du 2 janvier 2013 du directeur général de la Seaco l'entame de relations qu'obligent la réglementation dont l'étude et la discussion autour de problèmes socioprofessionnels concernant les travailleurs réactivation de la convention collective tombé en caducité, le cas des travailleurs en relation de travail à durée déterminée depuis des années. Il fera rappel une douzaine plus tard pour obtenir le 17 janvier 2013 en guise de réponse du DG ce qui suit «'A la suite du courrier que vous m'avez transmis le 14 janvier dernier, je vous prie de bien vouloir noter que la bonne marche des instances paritaires de l'entreprise nécessite au préalable que la situation du partenaire social de la spa SEACO soit assainie par l'Union de wilaya». Ce qui confirme paradoxalement le fait que M. Valin admet la qualité de syndicaliste d'A. Beroual mais se repose sur un «assainissement du dossier» qu'il attend de l'UW, autrement dit en totale contradiction avec son discours habituel, notamment au cours de l'année 2011.
Mieux encore le DG de la Seaco menace ledit syndicaliste «'Par ailleurs, je vous informe que tout affichage non autorisé sera sanctionné de façon réglementaire». Dans ce cas de figure ni le DG ni son staff dirigeant ne semblent connaitre en réalité la réglementation.
Tout cet embrouillamini a conduit, depuis lundi passé, A. Beroual à des actions de protestations tenues à l'entrée de la direction générale. S'il est vrai que cette contestation ne semble pas drainer un grand nombre de travailleurs, il faudrait toutefois trouver les raisons de cette désaffection des travailleurs dans les guéguerres à répétition entre la direction de la société et un syndicat bicéphale où l'interlocuteur est interchangeable. Ceci selon l'humeur des uns et des autres.
Nous avons sollicité de rencontrer le directeur général le jour même où le conflit a pris, la réponse a été «M. Valin se trouve en France». Le lendemain nous saurons auprès des travailleurs qui tenaient le sit-in qu'il était bel et bien là. Cela nous sera confirmé par la suite.
A. L.
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Posté Le : 16/04/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : La Tribune
Source : www.latribune-online.com