Le trop plein de pénuries au CHU d'Oran Protestations des médecins résidents et des malades

Une scène des plus inédites au CHU d'Oran, avant hier, avec le sit-in de protestations des médecins résidents et de malades, organisé pour dénoncer la pénurie de médicaments en tout genre. Munis de pancartes énumérant l'ensemble des médicaments et autres produits vitaux qui ne sont plus disponibles depuis des mois voire des années, les résidents évoquaient du coup, la difficulté pour eux de prendre en charge les malades et de se sentir concernés par cette situation. De l'émotion dans la voix, l'un d'entre eux raconte comment il déplore le décès de patients faute de moyens, de médicaments appropriés, et cela plus d'une fois. Une dame d'un certain âge souffrant d'un cancer et qui n'a plus eu de séances de chimiothérapie faute de produits et de drogues depuis 2 mois, se joint à eux et remercie les médecins résidents pour leur action du jour. Témoignage de cette génération de médecins résidents qui ont choisi de se mobiliser pour leurs malades : 'Les malades souffrent, nous le voyons quotidiennement et nous ne comprenons plus ce qui se passe, les pénuries ne cessent de perdurer dans tous les services, dans toutes les spécialités. Nous avons recensé pas moins de 93 molécules qui ne sont pas disponibles, sans compter la pénurie des kits et des poches pour la collecte de sang' explique un médecin rencontré sur place au CHU. Un autre s'empare du dictaphone et interpelle les responsables et les pouvoirs publics qui n'agissent pas, pour assurer la survie des malades. Pour rappel, il y a à peine deux semaines, ici même au CHU d'Oran, l'interpellation du ministre de la Santé par des malades et leurs proches lui signalant eux aussi toutes ces pénuries.
D. L