Algérie

Le tronçon du LGV Boumedfaâ-Djelfa long de 260 km abandonné



L’Etat décide de se passer du LGV L’Etat a décidé finalement de se passer de la Ligne à grande vitesse (LGV), selon des informations rapportées par les soumissionnaires du projet. Le projet de la ligne Boumedfâa-Djelfa, longue de 260 km, a été carrément abandonnée et remis aux calendes grecques. Selon les explications fournies aux soumissionnaires étrangers, l’étude d’impact et de faisabilité réalisée a montré que le projet d’une ligne à grande vitesse (LGV) sur ce tronçon particulièrement serait désastreux en termes de rentabilité. L’avis d’appel d’offres à présélection national et international pour l’étude et la réalisation de la Ligne à grande vitesse lancé en juillet dernier par la SNTF est désormais caduc puisque les soumissionnaires étrangers qui ont présenté leurs maquettes ont été priés de récupérer leurs documents. Trois entreprises étrangères, dont deux italiennes Astaldi et Pizzaroti, et une société espagnole ont, pour rappel, soumissionné pour ce projet dont le coût avoisinait les 3 milliards de dollars. La ligne à grande vitesse devait être réalisée selon le principe Design and Build, c’est-à-dire la conception et réalisation. Ce projet comportait d’importants travaux de terrassements, de drainage, d’assainissement, de bâtiments et autres ouvrages d’art. Ce tronçon devait être raccordé à la ligne existante (Alger-Oran, ndlr) au niveau de la localité de Boumedfâa. Avec la remise en cause de ce projet et l’abandon de ce tronçon, c’est toute la stratégie mise en place par la société des chemins de fer qui risque de subir un sérieux coup. Les responsables de la SNTF avaient annoncé en grandes pompes, au début de l’année 2006, leur volonté de moderniser de fond en comble le rail en Algérie avec l’acquisition de 30 trains de dernière génération et la rénovation de tous les tronçons, qui s’étendent sur 4.200 km. Le budget consacré à ces projets du futur atteint les 7 milliards de dollars consacrés essentiellement à la modernisation des infrastructures ferroviaires. Il s’agit, en premier lieu, de la réalisation des lignes électrifiées, du lancement des chantiers relatifs à la réalisation des 6 tronçons de ligne à grande vitesse et du renouvellement du parc par des locomotives de dernières générations. L’appel d’offres international lancé, il y a quelques mois, a retenu de grandes entreprises, à savoir Bechtel, Astaldi, Bouygues et Pizzarotti. Pour leur part, Alstom et Siemens ont été présélectionnés pour l’électrification du réseau Est-Ouest. Si ces entreprises étrangères sont définitivement retenues, elles auront en charge la réalisation d’une bonne partie des lignes électrifiées, notamment celle de Khemis - Bordj Bou-Arréridj. Les autres lignes concernées par l’électrification et le doublement de la voie sont Alger-Tizi-Ouzou et Ramdane Djamel - Annaba. Globalement, le programme d’électrification touchera 2.200 km avec le projet d’achèvement du doublement de la voie entre Alger et Oran, dont 50% des travaux ont été réalisés.




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