Algérie

Le troc peut-il booster l'export Algérien'



Une forte délégation ministérielle était présente, ce dimanche, à la wilaya de Tamanrasset pour le lancement de la 35e édition de l' «Assihar». C'est le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig qui a présidé à la cérémonie d'inauguration, et donné le coup d'envoi d'une vaste caravane de marchandises algériennes en direction du Niger. La présence du ministre du Commerce à cette manifestation couvre une certaine symbolique, quant à l'intérêt que porte l'état à l'économie du troc dans toute la bande frontalière algéro-africaine. Mais, au-delà de l'aboutissement ou du succès à garantir pour cette 35e édition du salon de l'«Assihar», c'est toute une économie subsidiaire qu'il faudrait soutenir et développer, en vue de perspectives prometteuses. Autant le premier responsable du secteur du commerce, que les différents intervenants sectoriels ou économiques, et l'apport des experts qui reste très précieux, sont appelés à sortir des sentiers battus pour booster cette économie frontalière. Pis encore, les différents intervenants, grâce au concours de l'état, devront ériger ces transactions frontalières commerciales subsidiaires en véritable économie, génératrice de revenus et de plus-value. C'est, en tout cas, ce qu'affirment nombre de spécialistes, parmi lesquels, le savant algérien, Karim Zaghib qui nous a confié que «l'Afrique demeure un gros marché pour l'Algérie...». Dans ce cadre, le savant a préconisé que «les échanges avec les états africains devraient avantager ces formules séculaires, dont le troc... On pourrait vendre nos produits agro-alimentaires, industriels ou semi-industriels, pharmaceutiques ou parapharmaceutiques, agricoles et autres sans contreparties financières... On pourrait troquer pour des minerais ou les traduire en investissements, partenariats publics ou privés, etc...», nous confiera-t-il, avant d'ajouter que «les transactions financières sont très compliquées et très onéreuses, car passant par les circuits bancaires internationaux, etc... Donc, l'Algérie gagnerait à privilégier et à développer ce genre de transactions commerciales, conjointement avec d'autres pays africains. Ce sont des échanges gagnant-gagnant». Pour Zaghib, de tels échanges pourraient ouvrir de nouvelles perspectives pour l'Algérie, notamment l'émergence d'une économie de transformation des minerais, la transformation énergétique et autres segments importants. à rappeler que, selon les données fournies par l'Inspection des douanes algériennes d'Adrar à fin novembre dernier, les exportations enregistrées dans le cadre du troc sont établies à un volume de 336 millions DA (MDA), contre un volume de 171 MDA en 2020. Quant au volume des importations, à la même période de l'année en cours, il est situé aux alentours de 298 millions DA, contre un volume de 115 millions DA d'importations l'année 2020. Des mesures palliatives sont prises par les services du commerce, en vue d'améliorer les prestations et la cadence des échanges, notamment l'écoulement du produit algérien vers le continent noir. Néanmoins, cela reste très aléatoire, comparativement aux potentiels existants et les moyens mis à disposition par l'état.L'on se contente d'aborder des aspects classiques et superficiels de la problématique, tandis que le fond du problème requiert des mesures innovantes et créatives, à la mesure des attentes. C'est cela l'avis des experts et des opérateurs, qui appellent à des meures hardies et à la hauteur des capacités de l'Algérie.


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