Algérie

Le Tribunal spécial de La Haye rend son verdict



L'ancien Premier ministre et fils de Rafik Hariri a affirmé, à l'issue du verdict, "accepter la décision du tribunal".Le verdict sur l'assassinat en 2005 de l'ancien Premier ministre libanais, Rafic Hariri, a été rendu hier par le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), aux Pays-Bas (La Haye), reconnaissant coupable Salim Ayyash, membre présumé du Hezbollah, au bout de six ans de procès. "La chambre de première instance déclare M. Ayyash coupable au-delà de tout doute raisonnable en tant que coauteur de l'homicide intentionnel de Rafic Hariri", a déclaré le juge président David Re, avant de se prononcer sur le sort des trois autres suspects. Ceux-ci, également membres présumés du Hezbollah, ont été acquittés. "La Chambre de première instance déclare Hassan Merhi, Hussein Oneissi et Assad Sabra non coupables de tous les chefs d'accusation retenus", a déclaré le juge président.
Aussitôt le verdict prononcé, Saad Hariri, fils de Rafik Hariri, et également ancien Premier ministre, a réagi en affirmant "accepter" le jugement du Tribunal de La Haye. "Le tribunal a statué, et au nom de la famille de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, et au nom des familles des martyrs et victimes, nous acceptons la décision du tribunal", a déclaré Saad Hariri à des journalistes à l'issue du prononcé du jugement, devant le TSL. Plus tôt, c'est le président libanais Michel Aoun qui a réagi en appelant à ce que ce verdict soit l'occasion de rappeler l'envergure de la personnalité de Rafik Hariri. "La justice qui a été rendue dans l'assassinat de Rafic Hariri et de ses compagnons répond au désir de tous de faire la lumière sur ce crime odieux qui a ébranlé la stabilité et la paix civile au Liban et emporté une personnalité d'envergure nationale qui avait des proches, des partisans et un projet national", souligne un communiqué de la Présidence publié quelques minutes après le verdict. Michel Aoun a appelé à faire en sorte que ce verdict soit "l'occasion de rappeler les positions de Rafic Hariri et ses appels à l'unité, la solidarité et l'unification des efforts dans le but de protéger le pays de toute tentative de sédition", citant une célèbre phrase de l'ancien Premier ministre qui avait dit que "personne n'est au-dessus de son pays".
La condamnation de Salim Ayyash, principal suspect dans l'affaire, repose entièrement sur l'utilisation de téléphones mobiles pour organiser l'attentat-suicide à Beyrouth qui a tué Rafic Hariri. Rafic Hariri, Premier ministre jusqu'à sa démission en octobre 2004, a été tué en février 2005, lorsqu'un kamikaze a fait sauter une camionnette remplie d'explosifs au passage de son convoi blindé sur le front de mer de Beyrouth, faisant 226 blessés. Sa mort, dans laquelle quatre généraux libanais prosyriens ont été, dans un premier temps, accusés d'être impliqués, avait déclenché à l'époque une vague de manifestations d'ampleur, entraînant le retrait des troupes syriennes après près de 30 ans de présence au Liban. Le Hezbollah, allié du régime syrien et de l'Iran, a rejeté toute responsabilité et déclaré ne pas reconnaître le TSL, mis en place après une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.
K. B./Agences


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