Algérie

Le tribunal demande un complément d'enquête



Le tribunal correctionnel d'Annaba a rendu sa décision, hier, dans le procès en diffamation intenté par les fils du défunt général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, Adel et Boumediene, au quotidien national El Watan, en demandant un complément d'enquête. Des éclaircissements qui devront porter, comme l'a exigé le juge, sur l'identité complète de l'auteur de l'article incriminé, la désignation formelle du représentant légal d'El Watan, autre que le directeur de la publication, Tayeb Belghiche, qui s'était, quant à lui, présenté en tant qu'accusé, à l'audience de ce même tribunal, le 9 novembre dernier et, finalement, les statuts complets de ladite publication.Le tribunal correctionnel d'Annaba n'a pas pour autant fixé de date pour un nouveau procès dans cette affaire qui fait suite à la publication, le 31 août dernier, d'un article intitulé "Les enfants de Gaïd Salah détenteurs de nombreux biens : les détails d'une fortune à l'ombre du général". Un écrit que les plaignants Adel et Boumediene Gaïd Salah ont considéré comme étant "attentatoire à leur honneur et à leur considération" et à ceux de leur défunt père, "en sa qualité de chef d'état-major de l'ANP et vice-ministre de la Défense nationale avant son décès". Absents aux deux audiences des 28 septembre et 18 octobre passés, les fils du défunt général ont réclamé au quotidien El Watan, par le biais de leur avocat, une indemnisation d'un montant de 10 millions de dinars à titre de dédommagement et le remboursement de la caution qui leur a été exigée au moment du dépôt de la plainte en référé.
Lors de son intervention, l'avocat avait fait lecture du patrimoine de ses clients en soutenant qu'il s'agit bel et bien d'une fortune acquise légalement, loin de l'ombre de leur défunt père, tandis que l'avocat d'El Watan a assuré que les faits, tels que rapportés par ce quotidien, reposent "sur des sources publiques et officielles, et que d'autres journaux ont déjà évoqué les informations parues concernant les plaignants avec, en prime, la photo de leur défunt père, sans pour autant être jamais inquiétés".
À la barre, le directeur de publication d'El Watan a, de son côté, soutenu que l'article en question n'avait pas pour but de nuire à qui que ce soit et qu'il ne visait qu'à rapporter des faits à l'opinion publique sans intention de nuire. "Nous n'avons fait que notre travail d'investigation journalistique.
À aucun moment, nous n'avons diffamé qui que ce soit", avait insisté Tayeb Belghiche. Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public avait demandé une peine de 3 mois de prison ferme et une amende de 50 000 DA à l'encontre du directeur de la publication du quotidien El Watan.

A. Allia


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