Algérie

Le Trésor public et le contrôleur financier pointés du doigt


La bureaucratie est le mal éternel qui ronge la wilaya d'Annaba. Elle est le facteur principal du blocage du développement local, dont l'état en dit long sur les conséquences de cette bureaucratie».Cette conclusion émane des chefs d'entreprises réalisatrices de projets étatiques qui se plaignent à longueur d'année d'une bureaucratie étouffante. En colère contre l'administration locale, ils se sont fendus d'une lettre de doléances adressée à notre rédaction, où leurs Sarl et Spa, spécialisées en TCA, sinon en travaux publics, mettent en évidence le parcours de martyrs pour aboutir au paiement d'une facture.
En effet, le doigt accusateur de ceux qui se qualifient de victimes de la bureaucratie vise le contrôleur financier et le trésor public. «Il est de notoriété publique qu'aucune facture émanant d'une entreprise privée de quel que montant soit-il n'a fait un aller simple dans n'importe quelle opération de paiement dans la wilaya.
Si le contrôleur financier valide cette facture, c'est le directeur du trésor qui la bloque et vice-versa. Les deux avancent comme justificatif des erreurs qui, paradoxalement, n'apparaissent pas lorsqu'il s'agit d'une entreprise ayant pignon sur rue. L'intervention du wali est plus que souhaitable parce que nous risquons de mettre les clés sous le paillasson», lit-on dans ce document.
Auparavant, l'Etat s'est engagé officiellement à régler les situations financières de toutes les entreprises, avant la fin de l'année 2017. On entame la fin du premier trimestre et rien n'a été fait, hormis quelques sous, ne représentant pas le 1/10ème du montant d'une facture.
Une autre catégorie d'entreprises est plus fragile. Il s'agit de celles de production qui approvisionnent les sociétés en charge des grands projets. «Nous sommes des chefs d'entreprises de production. Parmi nous des carrières qui produisent du gravier et agrégats nécessaires pour les chantiers de réalisation.
Nous sommes également sans paiement, car les sociétés avec lesquelles nous travaillons ne sont pas payées. Parallèlement on paye mensuellement les G50, la TVA et la TAP résultant des factures non encore réglées. Nous interpellons également le Premier ministre à travers le wali d'Annaba pour prendre en considération notre situation, car nous allons directement vers la fermeture de nos entreprises», préviennent-ils.
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