Le travail forcé de près de 21 millions de personnes à travers le monde génère des profits illégaux de 150 milliards de dollars par an, a indiqué mardi l'Organisation internationale du Travail (OIT).Dans son rapport Profits et pauvreté: l'économie du travail forcé , cette organisation onusienne a souligné que deux tiers des 150 milliards de dollars, soit 99 milliards de dollars, proviennent de l'exploitation sexuelle à des fins commerciales, tandis que les 51 autres milliards de dollars résultent de la traite à des fins d'exploitation économique dont notamment le travail domestique et l'agriculture.Ces nouvelles estimations indiquent que plus de la moitié des victimes sont des femmes et des filles, essentiellement dans l'exploitation sexuelle commerciale et le travail domestique, tandis que les hommes et les garçons sont d'abord victimes d'une exploitation économique dans l'agriculture, la construction et les mines.La répartition des profits générés par l'exploitation économique forcée est estimée à 34 milliards de dollars dans la construction, le secteur manufacturier, les mines et les services d'utilité publique, à 9 milliards dans l'agriculture, y compris la foresterie et la pêche, et à 8 milliards de dollars économisés par des ménages privés qui ne rémunèrent pas ou qui sous-paient les travailleurs domestiques employés sous la contrainte.Selon l'OIT, les baisses de revenus et la pauvreté sont les principaux facteurs économiques qui poussent les individus vers le travail forcé, tandis que les autres causes de risque et de vulnérabilité concernent le manque d'instruction et l'analphabétisme, l'inégalité hommes-femmes et les migrations.Pour lutter contre ce phénomène, Beate Andrees, directrice du Programme d'action spécial de l'OIT pour combattre le travail forcé, préconise notamment d'investir dans l'éducation et la formation professionnelle pour multiplier les possibilités d'emploi pour les travailleurs vulnérables, de soutenir les organisations de travailleurs, de renforcer les socles de protection sociale pour éviter que les ménages pauvres ne contractent des emprunts abusifs en cas de perte soudaine de revenus et de promouvoir une approche des migrations fondée sur les droits afin de prévenir le travail clandestin et les abus à l'encontre des travailleurs migrants.
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Posté Le : 21/05/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz