« Nous n’avons aucune ressource. Personne ne travaille pour subvenir à nos besoins. La vente du pain et notre seule ressource. », a justifié un parent le travail de son enfant comme vendeur de galette.
Auteur : Madjid Serrah
Le travail des enfants ne cesse d’augmenter, c’est ce que la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme constate après une enquête réalisée dans la wilaya de Chlef. Dans son enquête diffusée jeudi à la veille de la journée internationale de lutte contre le travail des enfants, le 12 juin, la LADDH tire la sonnette d’alarme sur le travail des mineurs.
Selon les estimations de la LADDH, la wilaya de Chlef compte 8000 enfants moins de 18 ans qui travaillent de manière régulière et dans la saison de l’été et du mois de Ramadhan. Un chiffre qui peut aller jusqu’à 19000 pendant les vacances. Souvent sont les conditions sociales qui poussent les enfants pour aller sur le marché du travail pour assurer leur survie et celle de leurs familles.
La LADDH note que parfois « ces enfants sont les victimes innocentes de l’exploitation d’adultes sans scrupules; parfois encore leur participation à l’activité économique tient à la pénurie et à l’inadaptation des systèmes éducatifs ». « Je sais bien que je devais être à l’école, mais c’est la situation misérable dans laquelle vivent mes parents qui m’a obligé à travailler et à sortir le matin pour ne revenir qu’à la tombée de la nuit à notre baraque», révèle Khaled, un des enfants-travailleurs touchés par l’enquête de la LADDH. L’association ajoute aussi que le travail des enfants est profondément ancré dans les attitudes et les traditions culturelles et sociales. Et ce phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur se banalise dans la société algérienne. L’enquête a été clôturée avec des recommandations pour lutter contre le travail des enfants. Par ailleurs, le ministre du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, M. Mohamed el Ghazi, et dans une cérémonie organisée à l’occasion de la journée mondiale de la lutte contre le travail des enfants a déclaré que le phénomène du travail des enfants existe en Algérie, mais avec des taux qui ne dépasse pas 0.5%.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 14/06/2014
Posté par : chelifien
Ecrit par : Madjid Serrah
Source : La LADDH CHLEF