Algérie

Le travail «bâclé» des EPIC Dégradation du cadre de vie dans l'Algérois



Le travail «bâclé» des EPIC                                    Dégradation du cadre de vie dans l'Algérois
Les différents établissements de la wilaya (EPIC) ont bénéficié de 125 millions de dinars en 2010. Depuis 2004, ils ont acquis 898 véhicules motorisés, tous types confondus.
Les agents cantonniers de l'Etablissement à caractère industriel et commercial (EPIC) Asrout s'affairent depuis deux jours à nettoyer les caniveaux et à dégager la boue qui s'est formée dans plusieurs quartiers où cette EPIC intervient. Il a suffi d'une petite pluie automnale pour qu'Alger vire au pire : routes boueuses, caniveaux bouchés et trottoirs arrachés. «Je suis étonné par le travail bâclé de ces agents d'Asrout qui s'acharnent à nettoyer à cinq un avaloir complètement bouché. Ils enlèvent la boue et la laissent sur le trottoir sans prendre la peine de la mettre dans un sac. La boue, avec le temps est charriée de nouveau vers le caniveau», s'étonne Khaled, habitant la rue Lotfi à Bab El Oued.
Si le nombre d'agents des différents intervenants engagés dans les travaux de voirie a augmenté, les Algérois ont remarqué que des équipements nécessaires ont «disparu» : les balayeuses mécaniques n'interviennent plus pour dégager la boue et les détritus qui encombrent des rues du centre-ville. «Les balayeuses qui nettoyaient des tronçons de route à Hassiba Ben Bouali et Larbi Ben M'hidi, on ne les voit plus depuis quelques mois. Les responsables de l'entreprise de nettoyage les ont peut-être mises à la casse», relève Slimane, qui croit savoir que Netcom a bénéficié de balayeuses acquises par l'APC d'Alger-Centre sans avoir la possibilité de les utiliser.
La dégradation du cadre de vie a pourtant une explication : la mauvaise gestion.
«Les établissements publics, on en trouve une flopée. Mais à quoi servent-ils ' A rien. La restructuration du Conseil communal de la ville d'Alger, en 1995, n'a rien apporté de nouveau. L'opération intervenue avec le gouvernorat n'a rien réglé. La ville d'Alger est toujours sale, malgré les équipements modernes acquis et l'effectif pléthorique de certaines établissements comme NetCom et Asrout», assène un ancien cadre de l'ex-CPVA.Le wali d'Alger, Mohamed Kebir Addou, s'en est pris aux gestionnaires des EPIC, accusés de «mauvaise foi». M. Addou souligne que les EPIC s'appuient toujours sur un argument pour justifier leur échec : la commission des marchés bloque le travail de ces sociétés de la wilaya.


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