Algérie

Le traquenard qui pousse des jeunes vers le suicide



Des dizaines de jeunes sont dans un embarras qui n'a pas de limites puisque ils se retrouvent tout simplement menacés d'emprisonnement par les conséquences criminelles de cette fameuse politique d'aide gouvernementale à la relance de l'activité de cette catégorie de chômeurs.
Plus précisément la politique d'aide attribuée dans le cadre de l'ANSEJ. Cette cruelle arnaque pourtant, ne cesse d'être positivée par le ministère du Travail. Des jeunes ayant bénéficié de crédits bancaires dans le cadre de cette politique pour l'achat de véhicules pour le transport des marchandises se sont retrouvés complètement inactifs compte tenu du manque flagrant de services. Pour eux c'est une charge supplémentaire aux exigences très lourdes notamment en matière d'entretien pour ces véhicules qui restent immobilisés durant plusieurs jours. Quelques uns avouent qu'ils se sont retrouvés dans une impasse et qu'ils ne supportent plus les conditions qu'ils affrontent quotidiennement. «S'il vous plait n'évoquez pas mon cas car je suis déjà au bord de la démence et El Adala (la justice) risque d''être plus sévère avec moi. Je ne peux pas faire appel à un avocat et mes parents ne peuvent plus m'apporter de l'aide compte tenu de leurs moyens limités. Je ne trouve pas du travail et vous savez que la réglementation ne me permet même pas de me débarrasser de ce véhicule qui devient un véritable cauchemar pour toute ma famille». Devant le palais de justice à Constantine, c'est tout un groupe de ces jeunes qui ruminent leurs inquiétudes. Tous déclarent avoir reçu un agent de la justice qui leur a remis un document les informant avoir fait l'objet d'une condamnation et leur enjoignant de payer, d'une seule traite près de 200 millions de centimes. Certains sont accompagnés par leurs parents comme c'est le cas de F' que sa vieille mère avec les larmes aux yeux soutient. «Mon époux est décédé. Depuis 3 années je n'ai pas revu mon fils aîné qui a fui le pays et voilà maintenant que cette catastrophe s'abat» sur nous de la façon impitoyable que vous voyez. Pourquoi on s'acharne sur cette jeunesse qui n'a plus de recours sinon de graves dérapages ou le suicide. Pourtant les promesses de Si Bouteflika nous ont donné beaucoup d'espoir. Hélas, ce ne sont que des discours. Est-ce que vraiment le président de la République ne peut pas prendre la décision d'effacer les dettes de ces jeunes désemparés comme il l'a fait pour les fellahs et d'autres catégories. Après tout, c'est la politique de ses ministres qui nous a placés dans une telle situation. A défaut de cela qu'on nous efface de cette cruelle vie au cours de laquelle des centaines de milliards sont tous les jours dépensés dans de stupides manifestations dont une seule coûte plus chère que toutes les peines que nous endurons.» Ma Zohra éclate en sanglots mais elle arrive à se contrôler. Voilà, Monsieur Louh, les résultats de votre politique. Des centaines d'algériens peuvent se transformer en ce que vous imaginez et c'est toute la société et la stabilité du pays qui payeront la lourde facture. A moins que le président de la République ne veuille réagir car cette masse de jeune mérite un meilleur traitement. Ceux qui sont aujourd'hui en face de nous vont introduire des appels pour continuer à espérer. Mais pour combien de temps encore. En attendant ils n'osent pas s'estimer un patrimoine plus précieux que celui du chameau pour lequel, fait unique dans les annales, l'Etat organise un Salon national au coût prohibitif.


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