Algérie

Le transport urbain défaillant



Se déplacer au chef-lieu de wilaya de Boumerdès en transport en commun n'est pas évident. Pour cause : le transport urbain ne dessert qu'une petite partie de la ville. Les autobus relient juste les gares routière et ferroviaire de la cité entre elles, en passant par le tribunal et le quartier jouxtant le siège de la daïra. De ce fait, plusieurs faubourgs et agglomérations périphériques, voire des quartiers du centre-ville, souffrent d'un isolement pénalisant. Même pour se rendre à certains établissements et institutions publics de la ville, le citoyen est souvent contraint de faire des trajets, plus ou moins longs, à pied. Ce qui lui fait perdre du temps d'une part, et l'expose, tout au long de l'année, aux désagréments du climat, d'autre part. Pourtant, la disposition des rues et artères de la cité permet de desservir pratiquement tous les quartiers et, du coup, toutes les institutions.D'aucuns estiment qu'en instaurant le système des rotations, comme cela se fait dans la plupart des villes du pays, on parviendra à régler ce problème qui empoisonne la vie des citoyens à Boumerdès. « Deux lignes suffiront pour y parvenir. L'une, cernant la ville de l'extérieur, en joignant les quartiers des 800 Logts, les Coopératives, cité Fouis, Alléliguia, le boulevard de la wilaya et le Front de mer. L'autre, à l'intérieur de la cité, avec la gare routière comme point de départ et d'arrivée. Cette ligne pourrait passer par le tribunal, la gare ferroviaire, le boulevard de la daïra, la cité administrative (wilaya), l'université et le stade Djillali Bounâama », suggère un habitant de Boumerdès.Dans l'état actuel des choses, les usagers du transport urbain dans la ville de l'ex-Rocher noir sont non seulement pénalisés faute de pouvoir rejoindre leur destination en bus, mais ils paient aussi la facture chère. En effet, les transporteurs urbains assurant ladite desserte, de quelques centaines de mètres seulement, appliquent un tarif de 10 DA la place. Alors qu'en même temps, pour se rendre de Boumerdès à Tidjelabine ou à Corso, un trajet beaucoup plus long, les usagers du transport en commun, paient le même prix. Ce qui est aberrant, aux yeux de tout le monde. « Au lieu d'améliorer la qualité du service et protéger les usagers du transport urbain, les responsables ferment les yeux face aux dépassements des transporteurs et ils nous livrent au diktat de ces derniers », déplore un citoyen de Boumerdès.


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