Le transport, quelle anarchie

Les bus à destination de la corniche squattent la station de Dar El Hayat Les transporteurs de bus, desservant les lignes «U», «34» et «14» et reliant le centre-ville à la commune d’Es Sénia, se plaignent, ces jours-ci, de la grande anarchie qui domine le fonctionnement de la station terminale de Dar El Hayat. Selon eux, ce sont, bien sûr, les transporteurs qui opèrent dans les dessertes Oran-la corniche qui sont à l’origine de cette anarchie qui ne manquent pas de perturber la circulation en ces lieux. Les transporteurs de la ligne «U» affirment que cette situation a contraint les conducteurs de bus à ne pas respecter l’espace réglementaire du stationnement et à s’arrêter, par conséquent, n’importe où, parfois, en plein milieu de la chaussée. Cette situation ne manque pas d’être à l’origine de la tension entre les différents transporteurs, une tension qui se termine souvent par des altercations et finissant toujours au service des urgences médicochirurgicales du CHU ou au commissariat le plus proche. En fait, les éléments de la police tentent, souvent, de les astreindre à la réglementation en les obligeant à stationner sur l’espace délimité par la direction du transport, à savoir la station terminale mitoyenne à l’entrée publique du palais des sports, mais ces derniers récidivent à chaque fois, nous dit-on. Ce grand désordre a créé une confusion chez les usagers des lignes desservies à partir de cette station et se trompent souvent de destinations. D’une autre part, les transporteurs, pointés du doigt, sont ceux auteurs de l’anarchie, à savoir les opérateurs de la ligne reliant Oran à la corniche, soutiennent que la station de Dar El Hayat est l’endroit approprié pour eux et pour les citoyens désirant se rendre à la corniche, notamment, que la première station vers laquelle ils avaient été orientés, avait fait l’objet de beaucoup de conflits entre eux et les transporteurs opérant sur la ligne «51». Il est important de savoir que ce sont les services de la direction du transport qui avaient décidé du transfert des lignes de la corniche du centre-ville vers la station de Dar El Hayat. Un autre gros problème pour les taxieurs de la ligne Oran Alger Sur un autre registre, le problème semble s’empirer entre les taxieurs desservant la ligne Oran Alger et ceux qui opérant dans la même ligne mais à partir d’Alger. En effet, la programmation d’un seul aller sans retour vers Alger depuis Oran pour les taxieurs d’Oran et de même pour les taxieurs d’Alger, a alimenté une fois de plus les «conflits éternels» entre les deux parties. Selon les taxieurs d’Oran, leurs confrères d’Alger leur ont exigé de présenter des documents qui leur autorisent de transporter des citoyens désirant se rendre à Oran à partir d’Alger mais également un justificatif qui leur ouvre le droit d’exploiter la station «des Castors» vers laquelle ils ont été transférés le 17 juin dernier. Les taxieurs d’Oran, précisent, toutefois, que leur transfert de la station du stade 19 juin vers celle des Castors est intervenu suite à une décision officielle prise par le wali d’Oran, et ce, après les nombreuses plaintes parvenues à la direction de la tutelle. Dans leurs plaintes, les exploitants de la station du 19 juin ont dénoncé certaines attitudes du gérant de ladite station, entre autres le fait qu’il leur exige de payer la somme de 20 à 40 DA en contrepartie de leur stationnement. En plus du problème lié à la tarification du stationnement, nos interlocuteurs soutiennent que la station du 19 juin était devenue trop étroite pour accueillir l’ensemble des taxis assurant les lignes interwilaya et ceux desservant Alger. C’est ainsi que près de 220 conducteurs de taxis portant immatriculation «31» ont appelé la tutelle à trouver une solution à leur problème en les dotant du document qui leur permet de transporter les voyageurs à destination d’Alger et à partir d’Alger. A ce propos le secrétaire général du syndicat des taxieurs «SNTT» affirme que le dossier du problème opposant les taxieurs d’Alger à ceux d’Oran et portant sur la programmation des dessertes, est actuellement entre les mains du bureau de la commission de circulation et celui de la direction du transport, ces deux instances sont seules à se prononcer sur une telle question précisant que la décision finale revient au wali. Notre interlocuteur ajoutera que le désengagement de l’administration est à l’origine de tous les maux dont souffrent les taxieurs. D. Samia & S.A.