Algérie

Le transport en commun dans la ville des ponts : Une épreuve au quotidien



Une flotte comprenant 1200 bus, entre privés et publics, maintes fois délogée dans une ville atypique qui étouffe littéralement sous le poids de ses contraintes topographiques ! L'émission « Forum » a, dans son édition de dimanche, soulevé le problème du transport en commun à Constantine, qui, il faut avouer, et de l'avis unanime des usagers, est devenu une rude épreuve au quotidien. En effet, sachant que la ville est actuellement un gigantesque chantier (projet tramway oblige), la circulation y est devenue le cauchemar des transporteurs car elle relève de la prouesse. Beaucoup d'autres problèmes sont nés avec cette conjoncture, où il faut user de stratagèmes pour dénicher non seulement des stations pas trop contraignantes pour le citoyen, mais aussi d'itinéraires appropriés qui plus est en périphérie. Pour le directeur de l'entreprise du transport de Constantine (ETC), Hocine Chelli, il n'y a pas de problème notable relativement au transport public, lequel d'après lui a considérablement amélioré la situation depuis son avènement en 2005, avec une prestation de service « impeccable de régularité, allant de 6h du matin à 21h, avec des bus dispatchés sur 12 lignes selon l'importance et la priorité en terme de concentration humaine, en plus de contrôles fréquents et inopinés, particulièrement au niveau de certaines stations où il y a une très forte demande, comme celle de Djebel El Ouahch, par exemple ».Et c'est vrai, reconnaissent la plupart des citoyens, sauf que le nombre de bus, une cinquantaine, appartenant à l'ETC, est encore loin de combler le déficit en matière de transport urbain. Le problème de l'insuffisance du transport à la nouvelle ville Massinissa ayant été soulevé, notre interlocuteur a fait savoir qu'il serait prêt à mobiliser des bus pour cette destination s'il obtenait l'aval des instances concernées. Le plus gros des problèmes reste étroitement lié au transport privé, lequel, de l'avis de tous, est le plus mal géré, où l'anarchie règne en maîtresse, alliant saleté et comportements indignes, dont les transporteurs, pas tous heureusement, ignorent totalement la moindre bienséance. Ils font leur propre loi. Certains d'entre eux « brûlent » carrément des stations, décidant arbitrairement de faire descendre les passagers avant l'arrêt final, comme c'est le cas pour Djebel El Ouahch, où le terminus s'improvise au niveau du tribunal de Ziadia, au mépris du citoyen qui fait également souvent les frais de bagarres entre transporteurs. « Ils font la course pour arriver les premiers en prenant en otage la vie de dizaines de personnes ! » s'est écrié un autre citoyen outré par tant d'arrogance.A ce propos, Azzedine Lifa, responsable à la direction du transport dira : « Le citoyen doit nous faire parvenir le n° d'immatriculation de ces bus car des sanctions sont prévues pour ce genre de délits. Nous avons procédé à l'arrêt de 7 bus privés durant les deux derniers mois et établi pas moins de 2151 P.V. à l'encontre des transporteurs indélicats. » L'on saura également que 50% des lignes sont exploitées anarchiquement en sous-location, avec la complicité de ceux qui s'occupent de l'octroi desdites lignes, lesquelles sont exclusivement et abusivement squattées, alors qu'il y a d'honnêtes citoyens qui voudraient obtenir une ligne (200 lignes seront ouvertes d'ici peu laisse-t-on dire) et travailler correctement. D'autres transporteurs privés honnêtes, mais plus rares, se disent prêts à étendre leurs horaires de travail au-delà de 18h, et s'aligner à ceux publics, c'est-à-dire 21h. En attendant des décisions fermes et des mesures coercitives, les citoyens continuent de subir le diktat, notamment ceux de Békira, d'El Khroub, de Massinissa et bien d'autres, qui sont excédés par cette cacophonie.


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