Le transport des voyageurs défaillant

Ce qui fait actuellement office de gare routière pour cette contrée ayant une dense population consiste en un espace aménagé à  la hâte pour accueillir temporairement les voyageurs et permettre d'évacuer l'ancienne «gare routière» où un chantier de réhabilitation est en cours.Néanmoins, ce dernier semble s'éterniser alors qu'il devait àªtre achevé en quelques mois seulement. De plus, l'on constate que des bus, à  l'état vétuste, continuent à  rouler dans cette wilaya, avec tous les dangers potentiels qu'ils constituent. Ces véhicules qui s'apparentent à  des cercueils roulant assurent non seulement des dessertes à  l'intérieur de la wilaya, mais aussi vers celles la reliant à  d'autres départements. En majorité des véhicules de la SNVI ou des Fiat fabriqués dans les années 1980, voire 1970 ; ils relient même le chef-lieu de la wilaya à  la capitale, Alger. On les retrouve également à  Rouiba, d'où ils desservent Hammadi (une commune à  l'extrême ouest de la wilaya), et à  Tizi-Ouzou pour ceux desservant Baghlia. C'est l'image de la wilaya qui en est ainsi affectée, en l'absence d'un cahier des charges exigeant pour les transporteurs. L'absence de taxis collectifs est un autre problème auquel sont confrontés les usagers du transport en commun à  Boumerdès. Les plus pressés parmi les voyageurs sont de ce fait «livrés» aux taxis individuels (par course) dont les tarifs sont plus chers.
 Si la situation est telle au chef-lieu de la wilaya, il est aisé de deviner à  quoi sont confrontés les usagers dans les autres localités de Boumerdès. Dans certains villages et agglomérations, y compris ceux situés sur des routes nationales, le transport est un véritable problème. C'est le cas de Haouche El Makhfi, village longé par la RN5, mais sans àªtre pour autant relié par une desserte directe au chef-lieu communal, Ouled Heddadj, ni au chef-lieu de daïra, Boudouaou, ou, encore moins, au chef-lieu de la wilaya.