C'est officiel: la
trémie de la mosquée Emir Abdelkader, construite sur le boulevard Che Guevara
et inaugurée en 2006 par le Président Bouteflika, sera
comblée pour permettre le passage du tramway de Constantine.
Le directeur des
transports de la wilaya et le directeur régional de l'Entreprise du métro
d'Alger (EMA), maître d'Å“uvre, l'ont confirmé hier au cours d'une émission
diffusée en direct par la radio régionale de Constantine.
Les deux
responsables ont expliqué que cette décision s'est imposée parmi d'autres
variantes qui ont été examinées dernièrement au sein d'une commission
restreinte présidée par le wali et «l'on est parvenu à la conclusion qu'il
n'existe pas d'autre solution viable face à la nécessité impérieuse d'éviter de
provoquer la déstabilisation du complexe de la mosquée Emir Abdelkader, compte
tenu de l'instabilité du terrain fragilisé par une nappe d'eau souterraine et
les autorités de wilaya nous ont recommandé de choisir une solution qui
comporte un risque zéro».
«C'est en tenant
compte de cette recommandation que le maître d'Å“uvre a proposé cette solution
technique de faire partir la ligne en surface, parce que le creusement d'un
tunnel d'environ 42 mètres
de profondeur sous le complexe pour faire passer la ligne du métro représente
un danger certain pour ce dernier», a affirmé M. Ahcène
Yahiouche, directeur régional de l'EMA. M. Farid Khelifi, directeur
des transports de la wilaya, s'est employé aussi à fournir des explications sur
cette décision. Aussi, les deux intervenants ont, tour à tour, essayé de
justifier la démarche choisie par les autorités locales pour lever l'obstacle
quasiment insurmontable posé par la voie du tramway représenté par le tronçon
situé entre la direction du cadastre et la grande mosquée Emir Abdelkader. Selon
lui, le choix qui a été fait pour remblayer la trémie a l'avantage de procurer
un gain de temps puisqu'il sera réalisé en 6 mois au lieu des 18 demandés pour
le creusement d'un tunnel, et d'argent, en ce sens que le coût du passage de la
ligne en surface représentera le tiers de celui qu'aura coûté la première
variante.
Pressé par les
questions des journalistes qui lui ont demandé pourquoi tous ces problèmes
n'ont pas été envisagés avant le lancement de la construction de cette trémie
qu'on s'apprête aujourd'hui à «effacer» après avoir dépense 25 milliards pour
sa réalisation, et ce, tout en déplorant le manque dramatique de coordination
entre les différents secteurs lors du lancement des projets, le représentant de
l'EMA a conseillé aux journalistes d'éviter «de tomber dans la polémique, de se
focaliser sur le coût de réalisation de la mosquée et de regarder dans le
rétroviseur pour essayer de savoir pourquoi telle ou telle décision n'a pas été
prise en son temps. «Il faut essayer de positiver en regardant le problème sous
un autre angle, celui de la nécessité de ne pas retarder les travaux», a estimé
M. Yahiouche qui s'est étalé ensuite sur les travaux
entrepris extra muros, lesquels viennent d'être bouclés, ajoutant qu'il importe
maintenant de lancer sans tarder les chantiers prévus à l'intérieur du
périmètre urbain de la ville, à commencer par ce fameux tronçon qui pose
problème.
Rappelant les
consignes données par les autorités de ne pas toucher au complexe mosquée-université, M. Khelifi a,
pour sa part, assuré que le remblayage de la trémie ne posera aucun problème, ni
sur la stabilité du complexe de la mosquée ni sur celui de la circulation. «Un
plan de circulation provisoire a été élaboré pour permettre de circuler
normalement sur tous les axes passant par ce carrefour, lequel ne sera
nullement fermé durant les travaux, comme le craignent les citoyens», a garanti
le directeur des transports.
Le débat s'est
porté ensuite sur le projet d'extension du projet du tramway vers Ali Mendjeli à partir de Zouaghi. Le
directeur de l'EMA a confirmé également que «c'est une chose acquise et l'étude
de ce tronçon vient d'être ficelée par un bureau d'études espagnol. L'appel
d'offre a été lancé et le démarrage du chantier sera effectif dans les jours
qui viennent». Le problème de la communication a été évoqué et M. Khelifi est intervenu pour assurer que des expositions et
portes ouvertes seront organisées dans les locaux des centres culturels Malek
Haddad et El-Khalifa pour expliquer le projet aux
citoyens. «Le principe de vulgarisation sera dorénavant la règle à notre
niveau», a promis ce responsable. Sur un autre plan et en réponse à la question
d'une journaliste concernant des rumeurs faisant état de défaillances relevées
dans la qualité des travaux réalisés par l'entreprise italienne Pizzarotti, M. Yahiouche a
affirmé que cela n'est pas possible car le contrôle du chantier se fait à trois
niveaux différents. «Le CTC, qui est le garant de la sécurité et de la qualité
des ouvrages, en association avec d'autres organismes de contrôle, n'a jamais
émis des réserves à ce sujet», a-t-il répondu.
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Posté Le : 26/11/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com