Le président de Talaie El Houriet, Ali Benflis, a estimé que le traitement de la crise actuelle doit être tout à la fois constitutionnel et politique.«La révolution populaire pacifique a confirmé à sa huitième semaine, l'attachement, inébranlable, du peuple à sa revendication centrale portant sur le départ du régime politique actuel et de ses figures emblématiques encore aux commandes des principales institutions de l'Etat », note-t-il dans un communiqué, signé en son nom. Cette revendication, considère le président de Talaie El Houriet, n'est ni une lubie, ni un caprice mais est d'une haute tenue politique et d'une forte teneur symbolique. « Cette huitième semaine de manifestations populaires massives, a ramené la recherche d'une solution à la crise de régime au point de départ », a observé Ali Benflis, mettant en avant la nécessité d'une entente politique, la plus large, sur un certain nombre de postulats de base. Principalement, dit-il, celui de sortir de ce qu'il a qualifié de piège de la solution constitutionnelle pure, opposée à la solution politique pure. « Le peuple n'entend pas entrer dans une nouvelle étape avec des figures anciennes dont il considère le maintien comme une atteinte à l'intégrité de sa révolution et comme une couverture à la pérennité d'un régime politique qu'il veut effacer de la mémoire collective au plus tôt », poursuit-il, Considérant que l'impasse constitutionnelle commande, d'avoir la lucidité et le courage de la surmonter par le recours à la voie politique la plus acceptable pour tous, Benflis rappelle que l'application combinée des articles 7, 8 et 102 de la constitution, a fait l'objet d'une large acceptation comme base de sortie de la crise. « La sagesse, tout autant que le réalisme et la clairvoyance, imposent un retour impératif à cette base autour de laquelle s'est formé un large consensus national », suggère Ali Benflis. L'application des articles 7et 8 de la constitution ne peut, dit-il encore, en aucune manière conduire à une violation des dispositions de la constitution, bien au contraire, elle offrirait une couverture constitutionnelle solide à la partie politique de la solution de la crise. « Les institutions en place sont dans l'incapacité à contribuer au règlement de la crise, du fait qu'elles font partie du problème à résoudre et ne peuvent absolument pas être partie prenante dans la solution recherchée », observe-t-il encore. Convaincu que seule l'institution militaire peut aider à parvenir à cette solution comme l'exige son devoir patriotique et le sens élevé qu'elle a de ses responsabilités nationales.
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Posté Le : 14/04/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rabah Mokhtari
Source : www.lnr-dz.com