Algérie

Le traitement d'un malade du Sida coûte 112 millions par an


Au service des maladies infectieuses du Pr D.E. Abdennour, sont alités régulièrement un à trois patients porteurs du virus du Sida, et soumis à des soins très lourds, dont le montant du traitement antiviral, au moyen de la «trithérapie», coûte la bagatelle de 112 millions de centimes par malade et par an.

C'est ce que nous a indiqué le professeur, qui ajoute, que depuis que le centre hospitalo-universitaire Ben Badis a commencé à prodiguer les soins pour cette catégorie de patients, soit depuis 2003, 33 malades originaires de l'Est et du sud-est du pays (21 hommes et 12 femmes), ont été traités dans son service et y ont séjourné un certain temps, et dont la plupart sont encore en vie.

La majorité de ces malades du SIDA sont actuellement dans leur wilaya d'origine et vivent le plus normalement du monde, sauf qu'ils sont soumis à un contrôle régulier périodique, avec fourniture des médicaments par le service de l'infectieux.

Ainsi, ils profitent le plus normalement du monde de leurs familles, aidés en cela par le traitement antiviral, que certains suivent depuis maintenant dix ans. Toujours dans le cadre des progrès que procurent ces traitements, maintenant disponibles, il y a lieu d'indiquer que l'on ne s'oppose plus à l'accouchement des femmes séropositives en leur conseillant plutôt d'avorter comme auparavant, mais on se propose de les accompagner depuis le début jusqu'à la venue au monde du bébé. Concernant les centres de dépistage du Sida, il en existe un au niveau de chaque wilaya, qui effectuent les analyses gratuitement et anonymement, souligne le professeur.

Et de poursuivre, « ce qui est heureux à signaler, c'est que l'on constate que de plus en plus de jeunes et de moins jeunes tiennent à faire le dépistage et se présentent régulièrement à nos services. De plus, remarque-t-il, aujourd'hui, la contamination touche de plus en plus les autochtones. Elle se fait à l'intérieur du pays, contrairement aux années précédantes où elle se faisait quasi exclusivement à l'étranger ».

Ce qui est, note-t-il, un signe d'alarme pour renforcer les campagnes de sensibilisation surtout auprès des jeunes.


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