Le traité Desmichels revisité

La fondation EmirAbdelkader a organisé, jeudi après-midi à la bibliothèque Cheikh MehdiBouabdelli de Béthioua, une conférence ayant pour thème «Le traité Desmichels». Pour rappel historique, le général qui portele nom du traité, commandant de la région d'Oran, participa sous la monarchiede Charles 10 à la conquête de l'Algérie. Auparavant, cet engagé militaire aparticipé aux campagnes d'Italie, d'Egypte, de Prusse et d'Espagne, à traverslesquelles Napoléon 1er, qui se voulait un destin d'Empereur, se devait deconquérir au préalable l'Europe en abolissant les monarchies en place.  Desmichels, bien après la désillusion desvisées mégalomaniaques de son empereur déchu, s'engagera avec les premièrestroupes en partance pour la conquête de l'Algérie.  Il pose pied à Arzew puis à Oran au mois dejanvier de l'année 1831. Seulement, sous la contrainte des assauts incessantsdes troupes de l'Emir Abdelkader, le général Desmichels dut signer un traité denon-belligérance en 1834. Peu de temps auparavant, le 8 mai 1833, lasoldatesque de ce sinistre général avait massacré tout un village et pris enotage les femmes et les enfants au lieu dit «Debaïba», du côté de l'actuelvillage d'El-Braya.  L'Emir, outré par la nouvelle, pourchasserases troupes jusqu'à leur cantonnement situé à l'intérieur de la ville. Unebataille s'engagera entre l'Emir et les troupes françaises du côté deKarguentah (Kharq Nettah) jusqu'à la libération des femmes et des enfants. ADebaïba, Sidi Kaddour Debbi fut tué durant le massacre. L'Emir le portait enrespect pour avoir été l'ami de son père Cheikh Mahieddine. Ces deux chefs,bien avant la colonisation française, ont dû goûter ensemble aux geôles du Beyd'Oran pour avoir protesté contre la conscription des jeunes Algériens dansl'armée turque.