Après un blocage de 10 ans, le projet de dédoublement et de modernisation de la voie ferré Béjaïa-Béni Mansour avait enfin repris en mars 2020, avec un rythme loin d'être encourageant. Ce qui explique les multiples rencontres entre les responsables autour de ce projet qui, de par sa nature pourrait donner un second souffle à l'économie locale et par ricochet à tout un pays appelé à se développer de manière encore plus soutenue.Soucieux de suivre la mise en oeuvre des programmes de développement ayant un impact direct sur l'amélioration des conditions de vie des citoyens, le wali a présidé une réunion de coordination pour étudier l'état d'avancement des travaux du projet de modernisation et de dédoublement de la voie ferrée Béjaïa-Beni Mansour, indique un communiqué de la cellule de communication de la wilaya. Etaient présents à cette réunion des directeurs exécutifs, des responsables des filières concernées par le projet, le responsable de l'Agence nationale d'études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif), ainsi que le responsable de Cosider, en charge des travaux. Il s'agit pour le chef de l'exécutif de faire le point sur l'état d'avancement du projet et de dégager des solutions pour lever les obstacles qui ralentissent la réalisation de ce projet. Outre les traditionnelles oppositions citoyennes, un besoin de coordination entre les secteurs s'est fait sentir à travers les problèmes techniques soulevés sur le terrain. C'est pourquoi, ajoute le communiqué, le wali a insisté «sur la nécessité d'un suivi quotidien par les responsables des secteurs de l'éau, de l'énergie et des transports». Un suivi qui devra être ponctué par «des séances de travail avec les responsables de l'Anesrif». Autant dire que ce sont les institutions étatiques, elles-mêmes, qui font ralentir l'avancement des travaux de ce projet qui, a ce rythme, risque de connaître le même sort que la pénétrante autoroutière, autrement dit un retard énorme. Le projet de modernisation et de dédoublement de la voie ferrée Béjaia-Beni Mansour, s'étend sur 87 km. Une fois opérationnel, la vitesse des trains voyageurs sera portée à 160 km/h et à 100 km/h pour le transport des marchandises, alors que la vitesse autorisée ne dépassait jusque-là, pas la vitesse de 70 km/h. Plus que la durée du voyage qui sera, à coup sûr, réduite considérablement, attirant de ce fait les voyageurs vers la capitale, le transport de marchandises par train connaîtra un boom et allégera de manière significative le fardeau du transport par route. Il va de soi que la sécurité routière n'en sera qu'améliorée. Ce sera long, mais cela finira par aboutir. Cependant, il faudra d'abord en finir avec les oppositions nombreuses qui ont vu le jour sur le tracé, tout au long du couloir de la vallée de la Soummam. Les travaux concerneront pour l'instant les parties libérées du tracé, soit 49 kilomètres. Pour faire face aux oppositions entravant l'opération d'expropriation, l'administration a dégagé la somme de 5 milliards de dinars pour l'indemnisation des propriétaires terriens qui semblent insatisfaits des tarifs. À présent, des contraintes persistent au niveau de deux autres communes, notamment Tazmalt et Oued Ghir.
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Posté Le : 07/04/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Arezki SLIMANI
Source : www.lexpressiondz.com