Algérie

Le train est resté en gare



Le train est resté en gare
Blocage de routes et fermetures de sièges communaux ont été encore une fois au menu de la population de la wilaya de Béjaïa, où il a été relevé hier pas moins de deux actions de protestations aux conséquences néfastes sur de nombreuses localités de la wilaya. En effet, la commune de Semaoune était hier isolée du reste de la wilaya' Des dizaines de citoyens issus du village El-Gorbi ont fermé toutes les issues y menant. Ils ont obstrué les Chemins de wilaya (CW) 21 et 22, desservant Timezrit, Amizour et Béni Djellil, et une trentaine de villages de la région. Ils ont également bloqué et sans préavis la voie ferrée paralysant le trafic ferroviaire, menaçant d'aller plus. Des milliers de personnes ont été contraintes en ce début de semaine de retourner chez eux faute de moyens de transport et à cause de cette action radicale. Ces citoyens frondeurs ont exigé des autorités communales et de wilaya «le revêtement d'accès débouchant au village sur 250m, dans le cadre du programme dont a bénéficié la commune et qui concerne, au total, six opérations, il en est de même pour l'aménagement d'une piste agricole avec la réalisation d'ouvrages inhérents. Ce projet «a été pris en charge pour 2,5 milliards de centimes dans le cadre des PCD», a estimé le maire de la localité, précisant que «la wilaya a été saisie pour accorder à la commune une rallonge financière pour le bitumage des 250m de l'accès au village qu'empruntent quotidiennement 900 habitants environ. Les habitants du village Ichoukar situé en contrebas de la commune d'Aït R'zine (au bord de Oued Soummam) ont eux aussi fermé le siège de l'APC hier pour protester contre les insuffisances qui minent leur quotidien. Ils exigent «la délocalisation ou la fermeture des poulaillers situés à proximité de leurs habitations, le raccordement du village en eau potable à partir de la station d'épuration des eaux de la commune alimenté par le barrage de Tichi-Haf et l'amélioration en énergie électrique de quelques maisons et dénoncent l'installation anarchique des pylônes électriques. Le maire M.Youcef Dahmani a affirmé hier avoir engagé «un projet de rénovation du réseau d'eau potable du village pour une enveloppe de 2,2 milliards de centimes sur le budget communal et que les mécontents ont été informés de cette opération actuellement au niveau du Contrôle financier».




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