Le train est parti...

Les Pharaons de l'Egypte ont pris le train en partance pour la Russie tandis que les Fennecs sont restés sur le quai à regarder le rail s'éloigner. Ce train transitera d'abord par Tunis où, sauf surprise de taille, les Aigles de Carthage le prendront avec le billet de la qualification dans la poche.Les Lions de l'Atlas du Maroc, toujours en course, attendront, quant à eux, patiemment l'arrivée du train en novembre prochain. Ils devront d'abord passer avec succès l'écueil ivoirien pour espérer rattraper le convoi. Un match nul suffira à leur bonheur et vaudra une précieuse place aux côtés des Pharaons et éventuellement des Tunisiens. Le Grand Maghreb a pris la part du lion dans les qualifications pour le Mondial russe.
L'Algérie a raté le train. Elle a trop dormi et s'est réveillée avec une terrible gueule de bois qui l'a empêchée d'être à l'heure sur le quai. Elle a fait la grasse matinée alors que ses voisins, tous des lève-tôt, étaient présents même s'ils n'ont pas encore décroché le fameux sésame pour la Russie. Notre pays a vécu un cauchemar dont il se souviendra longtemps. Il croyait que le billet pour Moscou était dans la poche; mais il ne s'est rendu compte de son erreur qu'une fois humilié sur la carré vert.
Le Nigeria, le Cameroun et la Zambie lui ont administré une leçon magistrale qu'il ne pourra oublier de sitôt. Surpris par leur supériorité, il est resté figé sur le quai à attendre le prochain train qui n'arrivera qu'en 2022. Quatre longues années d'attente sans aucune certitude d'être présent au Qatar, pays qui abritera le mondial 2022.
L'Algérie risque de rater encore une fois le train si elle continue à tergiverser et à hésiter à prendre les bonnes décisions. Celles qui consistent à donner à notre football une nouvelle impulsion, car il en a tellement besoin. A défaut, il restera éternellement sur les quais de cette anarchie.