Algérie

Le trafic est en hausse dans l'espace méditerranéen : Drogue : l'inquiétude des autorités algériennes



Le trafic est en hausse dans l'espace méditerranéen : Drogue : l'inquiétude des autorités algériennes
L'espace méditerranéen est devenu un carrefour pour le trafic de drogue. Entre cette rive sud de la mer Méditerranée, point de départ de flux en tout genre vers l'Europe et ceinture frontalière terrestre connue pour être une passoire pour les trafiquants, l'Algérie se trouve devant le défi de faire barrage aux influences négatives venant de toute part. Le pays, faisant face à ce fléau, qui trouve des connexions avec tous les crimes, notamment le terrorisme, a pu se créer un marché national qui empoisonne à longueur d'année une jeunesse de plus en plus vulnérable et demandeuse d'une fuite de la réalité. Les services de sécurité ont procédé à l'arrestation durant l'année en cours de près de 23 000 personnes impliquées dans le trafic de drogue, à savoir 5000 dealers et 17 000 consommateurs, dont 80% sont âgés entre 16 et 35 ans. Jusqu'au 30 septembre 2008, ces mêmes services ont effectué la saisie de pas moins de 18 t de cannabis. Un taux déjà effarant, qui tend pourtant d'ici la clôture de cette année, vers la hausse. « Il faut s'attendre à bien plus que 23 t à saisir pour toute l'année », affirme Abdelmalek Sayeh, directeur général de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie. L'année en cours a aussi été marquée par la saisie de 900 000 comprimés de psychotropes, dont 60 000 étaient destinés à la consommation locale. « Ce qui veut dire que 840 000 comprimés devaient quitter le territoire en direction de l'étranger, notamment l'Europe. C'est l'efficacité des services de contrôle aux frontières qui fait échec aux tentatives de propagation de ces poisons. Ce qui est à craindre, c'est qu'une fois que la drogue n'arrive pas à sortir des frontières, elle sera distribuée en interne et c'est là où réside le grand danger, c'est carrément une catastrophe », explique M. Sayeh. Peu onéreux et plus ou moins facile à trouver, le comprimé de psychotrope représente la grande inquiétude des organismes de lutte contre le trafic de drogue, « car il s'agit d'un réel problème de santé publique ».Le trafic de la cocaïne est pour l'heure destiné à l'étranger, mais il trouve toutefois son chemin vers certains consommateurs locaux. « La cocaïne arrive de la région subsaharienne, notamment de la Mauritanie, du Cap-Vert et du Niger », indique le même responsable, en notant que ces filières tentent d'avoir une présence en Algérie afin de mieux atteindre le marché européen à travers les navires algériens qui ont la réputation d'être plus crédibles et moins sujets à des fouilles systématiques. Près de 800 grammes de cocaïne ont été saisis durant cette année contre 22 kg en 2007. « Un indice grave qui indique que les quantités non saisies sont destinées à la consommation locale », note M. Sayeh qui appelle à davantage de vigilance. Ce dernier précise encore que le plus gros trafic s'effectue à partir d'Oran, suivie d'Alger, de Blida et de Chlef, à l'heure où les villes de l'Est sont moins sujettes à ce type de trafic. Evoquant les réseaux de narcotrafiquants, le même responsable indique que les services de sécurité sont confrontés à l'obstacle du « prête-nom », « lorsque le maillon de la chaîne est arrêté comme le convoyeur ou le vendeur, on est incapable d'identifier les autres membres du réseau ». Voisin du Maroc, premier producteur mondial de cannabis à hauteur de 60%, l'Algérie est un pays de transit, mais connaît un début de production notamment dans les régions reculées.


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