Algérie

Le trafic du carburant vers le Maroc, "une véritable aventure" pour les contrebandiers


Le trafic du carburant vers le Maroc,
Le trafic du carburant vers le Maroc à travers la bande frontalière Ouest est devenu "une véritable aventure" pour les contrebandiers au vu du dispositif draconien mis en place par les différents corps de sécurité pour contrer ce phénomène, véritable saignée pour l'économie nationale.Lors d'une sortie, organisée dans la nuit de dimanche à lundi, le long de la bande frontalière par le Commandement de la Gendarmerie nationale, des journalistes de la presse nationale ont pu se rendre compte de l'efficacité de ce dispositif déployé par les unités des gardes frontières, en coordination avec les différentes unités de la Gendarmerie nationale.Les chiffres parlent d'eux-mêmes et reflètent les efforts déployés par les différents services de sécurité pour endiguer et enrayer définitivement ce problème. Ainsi, pour les sept premiers mois de l'année en cours, les quantités de carburant saisies sont de l'ordre de près de 500.000 litres contre 320.000 litres pour la même période de l'année écoulée.Le Commandement du 17ème groupe des gardes frontières de Bab El Assa, le Lieutenant-colonel Abdelwahab Benaffia, a relevé un changement de méthodes des trafiquants dans le souci de "s'adapter" au dispositif de lutte mis en place. Les trafiquants se trouvent contraints d'utiliser des baudets pour acheminer le carburant vers le Maroc afin de réduire les risques des saisies, a-t-il dit.Le même officier a souligné que les quantités de carburant illégalement acheminées vers le pays voisin ont baissé comme le démontrent les saisies importantes opérées dans la région et ce, grâce aux mesures prises dans l'optique d'endiguer cette saignée.Dans ce sens, il a souligné que les tranchées et les obstacles érigés le long de la bande frontalière Ouest ont permis de réduire ce genre de trafic, en plus du déploiement judicieux des GGF qui s'adaptent en fonction des données et des situations rencontrées au fur et à mesure.Les journalistes qui ont eu à effectuer une patrouille nocturne se sont rendu compte des équipements disponibles sur place. Ils ont également reçu des explications sur la nature des interventions des GGF pour mettre en échec les tentatives des contrebandiers de "défier" les dispositifs mis en place.Les trafiquants utilisent des madriers pour traverser les tranchées ou procèdent à la détérioration ou à la destruction des obstacles érigés le long des frontières.Une autre démarche vient d'être adoptée pour resserrer l'étau autour des trafiquants. Les unités de la Gendarmerie nationale, en coordination avec celles des GGF, procèdent, avec l'accord des services de la justice, à la perquisition de tous les entrepôts et habitations situées à proximité ou à l'intérieur de la bande frontalière.Ces opérations ont permis la saisie d'importantes quantités de carburant prêtes à être livrées au pays voisin. Par endroits, il suffit de traverser quelques mètres seulement pour être de l'autre côté de la frontière.Lors de la patrouille à laquelle ont pris part les journalistes, huit baudets chargés de jerricans remplis de carburant ont été interceptés sur la bande frontalière aux environs de 1h30 du matin.Une demi heure auparavant, un autre baudet, transportant du carburant a été également intercepté aux alentours de la localité de Souani, relevant de la daïra de Bab El Assa. Cette localité est distante de quelques dizaines de mètres seulement de certaines localités marocaines comme Beni Drar et Ahfir.De jour comme de nuit, les unités de la Gendarmerie et des GGF se déploient le long de la bande frontalière suivant des plans savamment étudiés pour effectuer des patrouilles motorisées ou pédestres. Elles sont appuyées par des survols des hélicoptères relevant du 2ème commandement aérien de la Gendarmerie nationale.Un objectif les guide : combattre le trafic du carburant en particulier et celui des autres produits en général.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)