Algérie

Le trafic de tabac bat son plein



Le trafic de tabac bat son plein
«En effet, l'industrie du tabac en Algérie représente le deuxième pourvoyeur de fiscalité après la Sonatrach. La Société nationale des tabacs et allumettes, qui détient le monopole sur notre marché national du tabac, verse des milliards de dinars comme recette fiscale chaque année au Trésor public.
Près de 6 tonnes de tabac à priser furent saisies vers la fin de 2010 par la Gendarmerie nationale qui était en patrouille dans la commune de Salah Bey relevant de la wilaya de Sétif. Les gendarmes ont découvert lors d'une fouille d'un fourgon de marque Peugeot J9 plus de 160 kg de tabac à chiquer et après une perquisition effectuée au domicile du chauffeur, c'est une quantité de 60 quintaux de cette marchandise qui fut retrouvée en stock chez lui destinée au marché parallèle de l'Est du pays. Or, la Chine est le premier producteur de tabac dans le monde avec un taux de l'ordre de 36 % et demeure en même temps le premier pays consommateur avec environ 40% des utilisations apparentes mondiales. Ce pays, qui consomme presque toute sa production, exporte une moyenne de 2,5 %. Les Etats-Unis, qui produisent 17%, occupent la 4e place mondiale comme producteurs de feuilles de tabac à plus de 377 000 tonnes par an. Selon l'Organisation internationale du travail, le secteur de l'industrie du tabac emploie près de 2 millions de personnes dans la fabrication de produits de tabac, 40 millions dans le monde cultivent et transforment les feuilles de cette matière. Soit trois grandes sociétés contrôlent les deux tiers de la production mondiale de cigarettes, à savoir China National Tobacco Corporation, Philip Morris et BAT. Dans cette vision, il est à souligner que plusieurs marchands de tabac activant à l'Est ont dénoncé à maintes reprises des défaillances constatées dans le tabac à chiquer distribué par la SNTA de la région, certains ont évoqué la mauvaise qualité du conditionnement du tabac et d'autres ont dénoncé quelques marchandises distribuées comme impropres à la consommation. Un produit qui fait de nos jours l'objet d'un trafic de contrefaçon à grande échelle et chaque jour. Dès huit du matin, des centaines de jeunes chômeurs envahissent la succursale de la SNTA, située sur la place du Champs-de-Mars, à Annaba, pour s'approvisionner en tabac et revendre dans le marché noir. Ce dépôt de vente rassemble une foule de jeunes gens de tous âgés venus de toutes les localités avoisinantes de la ville qui se sont lancés dans le métier d'occasionnels buralistes. Ces commerçants travaillent au noir auprès du seul fournisseur. Les autres clients n'appartenant pas à cette catégorie de faux buralistes seront contraints d'attendre longtemps à l'extérieur pour pouvoir acheter leurs marchandises après que ces nombreux jeunes eut fini leurs achats. Ces buralistes d'un nouveau genre prennent d'assaut aussitôt les trottoirs voisins juste en face de la société pour étaler sur des cartons les paquets de cigarettes de diverses marques avec d'autres de marques contrefaites ramenées par des Africains qui sont en situation irrégulière à Annaba dont la plupart sont logés dans la vieille ville place d'Armes. En tout état de cause, personne même la police, n'a pu les faire partir de ces lieux et c'est là que s'entassent par dizaines les cartons de cigarettes de production algérienne et étrangère issues de la contrebande dont la majorité provient des pays voisins, dont le Niger, le Mali, la Libye, le Maroc et la Tunisie. A en croire nos informateurs, les principaux fournisseurs des réseaux de contrebande de produits tabagiques sont en général des conducteurs de poids lourds, d'anciens travailleurs dans le port, des douaniers versés dans ce créneau juteux qui arrivent à faire sortir sans difficulté une quantité saisie de tabac acheminée par des marins et des Africains qui activent sur le sol national, a-t-on souligné de sources proches de la douane. A ce sujet, il est à noter que la contrefaçon des cigarettes de production nationale et étrangère s'effectue au vu et au su de tout le monde et constitue un marché très florissant pour les trafiquants de la région. L'Etat est appelé à mettre un terme à ce trafic qui prend de l'ampleur.


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