Algérie

Le trafic de drogue...domine



Les affaires liées au terrorisme sont en déclin comparativement aux éditions précédentes. Dans ce chapitre bien précis, les magistrats auront à se prononcer sur six dossiers.Les magistrats du tribunal en charge du traitement des affaires criminelles ne chômeront pas en jugeant, lors de la deuxième session criminelle 580 individus, tous cités dans différentes affaires liées à la criminalité. Ces derniers auront à se prononcer sur 173 dossiers enrôlés dans cette session qui s'ouvrira à partir du 1er avril alors que la clôture est prévue pour le 1er juillet de l'année en cours. Un fait saillant saute aux yeux. Il s'agit très précisément du trafic de drogue qui se taille la part du lion avec un total de 114 affaires, impliquant 500 individus. En deuxième position, viennent les affaires liées aux moeurs, viols et atteintes à la pudeur, comprenant 20 procès, citant 25 accusés. Les meurtres et les tentatives de meurtre viennent en troisième place avec sept affaires dans lesquelles sont cités 13 individus. Les affaires liées au terrorisme sont en déclin comparativement aux éditions précédentes. Dans ce chapitre bien précis, les juges auront à trancher le cas de six affaires dans lesquelles les mis en cause sont poursuivis d'apologie et appartenance à des groupes terroristes. Pour revenir au sujet associé au «cadeau» offert et les psychotropes, le tribunal criminel d'Oran n'a pas été indulgent en prononçant son verdict avant-hier de
10 années de prison ferme contre deux trentenaires, originaires de la ville frontalière de Maghnia, commune située à l'extrême-ouest du pays. Dans son réquisitoire, l'avocat général, a soutenu son plaidoyer en s'appuyant sur l'accablant fait du flagrant délit avant de requérir 15 années de prison ferme. Cette affaire remonte au mois de février 2016. Le jeune, F.I., a été arrêté, en flagrant délit d'achat d'une quantité de 5 000 comprimés d'Ecstasy. Son fournisseur est un autre trafiquant de drogue, très connu dans la ville de Maghnia, répondant aux initiales de D.M.A. Dans cette affaire, totalement identique à celle traitée par les grands services sécuritaires, et qui a été démontée, pièce par pièce, grâce au dévouement d'un agent des forces de lutte contre les stupéfiants en infiltrant ledit réseau sur ordre du procureur de la République. Tout a commencé lorsque des informations, dénonçant une affaire de trafic de drogue, dont les jalons ont été lancés à partir du premier pourvoyeur mondial de la drogue, le Maroc. L'enquêteur, instruit des mesures à prendre dans le cadre de l'infiltration du groupe, s'est alors mis à la recherche des psychotropes en prenant le pseudonyme de Miloud. Ayant pris attache avec le jeune Issam, il est arrivé à le persuader quant à lui procurer une bonne dose de comprimés de marque Ecstasy. Le dealer, prend, à son tour, contact avec son compère, lui faisant comprendre qu'une bonne affaire est à réaliser. Il s'agit d'une transaction portant sur la commercialisation d'une quantité de 5 000 comprimés à la «facture» égale au montant de 300 000 dinars. Le deal conclu, la police passe à l'action en arrêtant les jeunes Fayçal et Issam pendant que le troisième individu s'est évaporé dans la nature en prenant la fuite. Passés aux aveux, les deux mis en cause n'ont pas nié les faits leur ayant été reprochés, avant que le dealer Issam ne se rétracte devant le juge d'instruction. Tentant de se disculper, il est allé jusqu'à mettre en cause Miloud l'accusant de l'avoir charrié dans une telle affaire alors que ce dernier (Miloud) a été chargé de la mission d'infiltration conformément à la réglementation. Les avocats de la défense ont, dans leurs plaidoiries, tenté plusieurs manoeuvres dont les circonstances atténuantes. En vain. Les faits, reposant sur des preuves irréfutablement palpables, accablent les deux mis en cause, d'où le verdict qui a été prononcé à leur encontre: 10 années de prison ferme.


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