Algérie

Le tourisme saharien pendant l'hiver : A nous de le promouvoir et de le mettre en valeur !



L'ouverture de la saison du tourisme saharien constitue une très bonne opportunité pour organiser des séjours au profit de différentes tranches de la société pour mettre en valeur les potentialités du Sud, dont notamment l'art culinaire, dans l'objectif de promouvoir la destination touristique algérienne.Et là, il faut savoir que cela ne concerne pas que les étrangers, car les Algériens sont également intéressés, seulement, il y a un véritable problème de communication qu'il faut développer et améliorer pour que les locaux sachent bien les " trésors " que constitue le Sud algérien et ses sites historiques, véritables patrimoine à promouvoir et surtout valoriser d'avantage.
C'est la raison pour laquelle d'ailleurs, l'Office national algérien du tourisme (ONAT) a établi un programme varié ciblant plusieurs sites touristiques dans les régions du sud et les oasis du pays, en prévision de la saison du tourisme saharien qui a débuté le 29 septembre dernier.
On sait bien que le tourisme saharien constitue le cheval de bataille de l'ONAT qui se focalise ainsi sur l'intensification des programmes dans le sud du pays, notamment les régions de Tamanrasset, Djanet, Timimoune, Taghit et les Oasis".
De "longs séjours avec des groupes de 35 à 40 personnes seront organisés chaque week-end pour promouvoir davantage le tourisme saharien".
Mieux encore, pour faciliter le transport dans les régions du Sud, l'ONAT a signé une convention avec les compagnies Air Algérie et Tassili Airlines portant sur une réduction de 50% des billets d'avion.
Il faut vraiment voir et surtout découvrir, pour la majorité des Algériens, les spécificités et les beaux paysages du Tassili et de Djanet.
L'ONAT n'a pas omis également de saisir cette opportunité de la saison du tourisme saharien pour organiser des séjours au profit de différentes tranches de la société pour mettre en valeur les potentialités du Sud, dont notamment l'art culinaire et l'artisanat traditionnel dans la perspective de promouvoir la destination touristique algérienne.
"Le tourisme saharien commence à intéresser davantage aussi bien les Algériens que les étrangers et nous avons constaté ces dernières années un engouement particulier pour le sud du pays, ce qui nous encourage à consentir plus d'efforts dans ce créneau." a expliqué le directeur de l'ONAT, M. Selatnia, soulignant que la promotion du tourisme interne constitue une "préoccupation majeure" de l'ONAT qui propose "des offres intéressante avec des prix concurrentiels répondant aux attentes de nos clients".

Une commission pour la préparation de la saison
Les pouvoirs publics veulent bien rattraper le retard et ont donc mis le paquet pour promouvoir le tourisme saharien.
Ainsi, le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Hacène Marmouri a avait bien souligné, lors de son passage à Tissemsilt, qu"un taux de 53 pour cent des schémas directeurs d'aménagement touristique (SDAT) au niveau national sont achevés.
Eu égard à la difficulté financière que connaît le pays, un accord est passé avec le privé pour mettre en œuvre ces plans directement après la remise des actes de concession.
Par ailleurs, le ministre a indiqué que son département s'est déjà lancé dans la préparation de l'accueil de la saison touristique au Sud pour lequel une commission a été créée composée de plusieurs secteurs concernés.
Il a ajouté, dans ce cadre, qu'un programme sera appliqué avec le concours de certains partenaires, surtout privés, en plus du travail de promotion qui sera annoncé en temps opportun à partir de Tamanrasset et Djanet à l'occasion du déplacement d'une délégation composée de personnalités nationales connues, de journalistes et de membres de représentations consulaires.
A propos des préparatifs de l'activité du tourisme saharien, M. Mermouri a souligné qu'une grande volonté anime les secteurs concernés surtout avec l'octroi des visas aux touristes étrangers, tout en saluant les efforts du ministère des Affaires étrangères qui a facilité les procédures où le touriste étranger peut actuellement obtenir le visa d'entrée en Algérie en deux à trois jours.
Il a ajouté que son département ministériel est optimiste quant à l'arrivée de touristes en Algérie avec une hausse considérable, affirmant que toutes les conditions sont réunies pour la réussite de la saison touristique.

Des " secrets " du Sud à découvrir
Il est important de signaler d'emblée que le Sahara est une destination qui concerne bien tous les types de voyageurs.
Pour les connaisseurs, c'est du mois d'octobre à mai que le Sahara est le plus agréable à découvrir.
Il faut voir pour croire ce que recèle notre pays comme paysages sahariens des plus impressionnants et surtout bien diversifiés. Montagnes, Tassilis et sables déssinent un décor surréaliste. Les Touareg qui y vivent sont très attachés à leur culture ancestrale, et sont, dès lors, très enrichissants à fréquenter. C'est donc la partie du pays idéal pour le "trek" en 4X4 ou les dromadaires, sans oublier les visites des sites les plus intéressants du désert.
Il faut bien découvrir ces vastes zones dunaires (le grand Erg), et ses immenses plaines et plateaux rocailleux.
De plus, le Sahara abrite aussi plusieurs massifs montagneux, dont certains d'origine volcanique, tels que le Hoggar (en Algérie), l'Aïr (Niger), le Tibesti (Tchad) et d'une certaine façon également l'Atlas.
Pour les peintures et gravures rupestres 10 000 ans avant notre ère, le Sahara bénéficie d'un climat d'une exceptionnelle humidité et est donc un des premiers foyers néolithiques du monde.
Si nous connaissons aujourd'hui ce Sahara néolithique c'est surtout grâce à des milliers de peintures et de gravures qui ornent les rochers et que l'on découvre au détour d'une promenade dans de nombreux endroits (la plus importante se situe sur le plateau près de Djanet). Il y a l'AHAGGAR à visiter qui est situé à l'extrême sud de l'Algérie, essentiellement constitué de roches volcaniques. Son plus haut sommet,qui est le mont Tahat au centre de l'Atakor, culmine à 2.918 métres.
L'Assekrem ( 80 km de Tamanrasset) est un site célèbre facilement accessible par piste.
Il y a aussi le Tassili N'Ajjer qui est un massif montagneux situé à Djanet au sud-est de l'Algérie. Haut plateau aride constitué de grès et s'élevant à plus de 1.000 mètres d'altitude, le Tassili N'Ajjer s'étend, au centre du Sahara. Paysage lunaire créé par l'érosion, le massif est habité par les Touareg du groupe Kel Ajjer. Son parc national, classé patrimoine mondial par l'Unesco, présente de nombreuses peintures et gravures rupestres.
De son côté, le Gourara est une région d'Algérie formée d'un ensemble d'oasis. Cerné par le Grand Erg Occidental (au Nord), le Touat et la Saoura (à l'Ouest) et le plateau de Tadmaït (au Sud et à l'Est), une immense étendue plate et pierreuse qui la sépare du Tidikelt (Aïn Salah). Tout comme le Touat (Adrar) et le Tidikelt, cette région utilise le système d'irrigation des Foggaras (système de captation des eaux d'infiltrations). Le Grand Erg, c'est aussi Beni Abbès, Guirzim, Kerzaz, Timoudi, les oasis du Gourara et la proximité des villes de Laghouat, Ghardaïa et Béchar. Les principales villes, bordant le Grand Erg Occidental, sont El Meniaa (aussi appelée El Goléa), Timimoun (Gourara) et Adrar (Touat).
Enfin, les oasis : Ce sont les îles du désert, où les oueds creusent un sillon de bonheur, les palmiers se dressent veillant sur la prospérité de ses habitants. Parmi ces oasis, figurent Bou Saada, " la cité du Bonheur ", Biskra, " la reine des Ziban", El Oued, la " ville aux mille coupoles ", Touggourt, la région des dunes (nord du Grand erg oriental), Ouargla, l'immense oasis dont la palmeraie compte plus d'un million de dattiers, Ghardaïa, la ville en forme pyramidale (fondée en 1053) et Laghouat l'authentique porte du désert (400 km de la capitale Alger).

Le sud attire de plus en plus de touristes
Quelque 160 000 touristes nationaux et près de 10 000 étrangers se sont rendus cette année dans le Sud algérien, c'est ce qu'a annoncé hier matin, le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, M. Hassan Mermouri.
Lors de son intervention en direct sur les ondes de la Radio chaîne Une, le ministre a précisé dans ce sens que son département œuvre à élargir les capacités d'accueil à 240 000 lits au cours des cinq prochaines années, tout en faisant remarquer que le tourisme saharien a connu, cette année, un réel essor comparativement à l'année précédente.
L'invité du Forum de la Radio a cependant reconnu un déficit certain en matière d'infrastructures hôtelières entre l'offre et la demande qui, elle, se trouve en constante augmentation. Un déficit qui reste à combler. Le ministre a en outre indiqué qu'au vu de la situation géostratégique dans la région, le défi est aujourd'hui celui de donner une dynamique nouvelle au tourisme interne (local). Il a soutenu ses propos par l'exemple des Etats-Unis d'Amérique qui engrangent les plus forts revenus en matière de tourisme dans le monde, à savoir 200 milliards de dollars annuellement, et qui s'appuient essentiellement sur le tourisme local.


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