Algérie

« Le tourisme réceptif exige beaucoup d'efforts et de professionnalisme »



« Le tourisme réceptif exige beaucoup d'efforts et de professionnalisme »
Maintenant que l'eductour des opérateurs russes est achevé, que va-t-il se passer concrètement 'Je tiens à rappeler que le but de l'accord signé avec notre partenaire russe, à l'issue du salon du tourisme de Moscou, en avril, est d'intensifier le nombre des touristes russes en Algérie, que nous jugeons insuffisant. Nous faisons donc vraiment dans la promotion de la destination Algérie. Nous nous sommes introduits sur le marché russe en 2006 et nous espérons maintenant que la destination Algérie prenne la forme d'un vrai produit touristique. C'est déjà le cas d'ailleurs. La destination Algérie figure parmi les produits de notre partenaire russe et ce dernier, justement, a investi dans des brochures de nos produits qu'il a distribuées lors du salon du tourisme à Moscou. L'eductour au profit des opérateurs et bloggeurs russes renforce les efforts de promotion. Ils deviennent des promoteurs de facto de la destination Algérie et quand ils proposeront les circuits algériens, ils sauront de quoi parler et réussiront à convaincre les touristes d'une façon plus concrète. Nous sommes très optimistes, les choses vont bouger, le marché également, nous en sommes convaincus. Les actions commerciales vont se multiplier ainsi que le nombre des touristes. Nous savons déjà quelles sont les villes, les hôtels et les sites qui leur ont plu d'une façon particulière à l'exemple de Constantine, Timgad et l'hôtel El Kaid de Boussaâda. Je pense que le retour de nos efforts commencera dès septembre et les touristes russes seront plus nombreux en 2015.A propos des hôtels, vous avez pris soin, dans vos produits, de choisir des villes connues par leurs infrastructures d'accueil de qualité...Les Russes ont passé quatre heures sur le site de Timgad et autant de temps à Djemila. C'est pour dire l'importance du tourisme culturel pour les touristes russes. Or, le tourisme culturel n'est pas à la portée de tous, c'est un tourisme qui coûte cher. Du moment que les Russes sont prêts à dépenser de l'argent pour ce genre de découverte, nous nous devons de leur fournir des commodités de qualité. Car ils payent aussi pour cela. Nous les installons donc dans les meilleurs hôtels, de 05 étoiles, de 4 et 3 étoiles quand nous n'avons pas le choix. Les opérateurs, justement, ont inspecté les plus importantes infrastructures hôtelières dans les villes qu'ils ont visitées. Il ne faut pas oublier que cet eductour, c'est aussi un voyage de travail. Ils doivent connaître nos capacités en matière d'hébergement. Ils sont particulièrement subjugués par l'hôtel El Kaid, à Boussaâda. Par ailleurs, l'avantage avec les Russes, c'est que nous travaillons avec eux tout au long de l'année, du 01 janvier au 31 décembre. Nous avons des groupes de touristes chaque mois de l'année. Nous proposons trois sortes de produits d'une durée de 10 jours pour les Russes et entre 15 et 21 jours pour les Américains, avec qui nous travaillons également. Un circuit Alger- Constantine- Batna- Biskra- Boussaâda, un autre Alger-oran- Tlemcen-Ghardaïa et le dernier qui consiste à choisir l'un de ces circuits avec une extension de 04 jours au Tassili.Qu'en est-il du balnéaire 'Dans ce cas, il s'agit du tourisme de masse et non du tourisme culturel. Je dois dire que les Russes sont très demandeurs du balnéaire. Les agences sont prêtes à ramener des centaines de touristes russes, des charters complets, chaque semaine, sur les plages algériennes. Mais pour le moment, nous ne pouvons pas répondre à leurs besoins. L'insuffisance des infrastructures hôtelières dans le balnéaire ne nous le permet pas. Nous avons quand même fait quelques réservations aux Andalouses, à Oran, et à Mazafran, à Zéralda, pour tester un produit balnéaire. On verra après ce que nous pourrons faire. Mais je pense sincèrement que, grâce aux infrastructures en cours de construction, le balnéaire algérien sera la destination d'ici 05 à 10 ans. Le tourisme réceptif exige un travail de longue haleine.Justement, vous ne faites que tu réceptif alors que la plupart des agences de voyages algériennes promeuvent les destinations étrangères. N'est-ce pas une lourde tâche 'Nous avons opté pour le réceptif pour promouvoir la destination Algérie. Emmener des Algériens ailleurs ne nous intéresse pas. Mais c'est vrai que le réceptif exige beaucoup d'efforts, de la patience et du professionnalisme. Cela fait maintenant 8 ans que nous faisons la promotion de la destination Algérie en Russie et aux Etats-Unis. Nous savons que les Russes et les Américains sont très intéressés par le tourisme culturel. Le fait que certains de nos sites soient classés mondialement est un atout. Nous avons donc opté pour ce type du tourisme. Mais il fallait répondre à leurs attentes de tous les points de vue pour qu'ils en aient pour leur argent. Il faut justifier la cherté de nos produits. Nous nous adressons à des touristes qui sont disponibles et, surtout, qui ont de l'argent à dépenser. Ils payent pour des services de qualité. Et nous sommes obligés de les leur fournir. Pour réussir, il faut trois choses : respecter tous les engagements cités dans les contrats, appliquer à 100% le programme et fournir un guide professionnel qui parle anglais ou russe de préférence. Les touristes étrangers ne plaisantent pas avec cela.Mais les guides qui maitrisent l'anglais ou le russe sont plutôt rares...Absolument. C'est ce qui explique également la cherté de nos produits. Nous sommes obligés parfois de faire appel à des guides locaux, des archéologues et des traducteurs. Des personnes qu'il faut payer. Sans oublier les hôtels et les restaurants qu'il faut choisir avec soin. Il s'agit donc de convaincre ces touristes de venir, et de revenir. Des Américains et des Russes sont revenus à plusieurs reprises. Et puis, contrairement à ce que disent certaines agences de voyages, les touristes étrangers ne viennent pas seulement pour le Sahara. Ils sont intéressés par les autres destinations du moment qu'elles sont intéressantes. Certes, malgré nos efforts, il y a des inconvénients. Sur les routes, par exemple, on a du mal à trouver de bons restaurants. Mais comme il y a des avantages à côté, les touristes ne rechignent pas.Ces touristes sont-ils escortés par des agents de sécurité 'Nous n'en prenons pas. Nous estimons que l'Algérie est un pays stable et que les touristes y sont en sécurité. Il est important, en outre, que le touriste se sente libre de ses mouvements, qu'il ne soit pas mis en quarantaine. Nous prenons toujours le soin d'installer nos clients dans des hôtels aux centres villes pour qu'ils puissent se déplacer librement, faire des achats, entrer dans des restaurants, se mêler à la foule...C'est cela être touriste.Comptez-vous organiser un eductour pour les Américains du même type que celui organisé pour les Russes 'Cela figure, en effet, dans nos projets. Nous comptons participer au salon du tourisme d'aventure à Chicago et, là, nous essaierons de conclure un accord avec notre partenaire américain pour un eductour en faveur de leurs opérateurs. Nous avons déjà fait visiter l'Algérie à des patrons d'agences de voyages américaines. Ces derniers savent exactement ce que cherchent leurs clientèles et ont donc choisi les produits qu'il faut. Contrairement aux Russes, les Américains ne viennent qu'en avril et en octobre pour éviter, notamment, la chaleur. D'ailleurs, nous avons un groupe de touristes américains qui sera en Algérie à partir du 17 octobre. Et quand je dis américains, je dis aussi canadiens et australiens.




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