Algérie

Le tourisme plombé par les sites de chalets sur la côte



Le tourisme plombé par les sites de chalets sur la côte
La wilaya de Boumerdès a tout pour développer le secteur du tourisme : un littoral de plus de 100 km, des plaines et des forêts verdoyantes, de belles plages et des promontoires qui découpent l'azur du ciel et de l'eau ; des atouts qui n'ont jamais été mis en valeur.Si le terrorisme qui a sévi dans la région et le séisme du 21 mai 2003 ont plombé de nombreux projets touristiques, rien ne justifie l'urbanisation anarchique qui a atteint jusqu'au littoral. L'implantation de milliers de chalets, devenus des gourbis dans les zones d'expansion touristique, est l'autre plaie qui entrave tout lancement de projets touristiques et décourage de nombreux investisseurs potentiels.On cite le groupe saoudien Sidar, qui avait projeté en 2008 d'implanter un village touristique à Zemmouri ou encore KIG, un groupe koweitien, qui voulait créer un village touristique de 2 697 lits, entre autres projets cités en 2008 dans le schéma directeur d'aménagement touristique (SDAT) figure un autre ambitieux programme de construction d'un autre village touristique de 17 510 lits à Boudouaou El-Bahri. Il s'agit de Medi Sea de la société américano-tuniso-algérienne, Siaha. Tout comme le village touristique que devait réaliser l'investisseur libanais Damac à Corso. Ils sont tombés à l'eau.Faute de n'avoir pas été lancés à temps bien que ces instruments d'urbanisme aient été institués par le décret 07/86 du 11 mars 2007, de nombreux projets approuvés par le Calpiref sont toujours en suspens, parmi lesquels des hôtels, des parcs d'attractions ou encore des centres de vacances.Le directeur de wilaya du tourisme, Zoulim Nour, qui s'est intéressé à ce dossier, dès son installation en 2011, a mis les bouchées doubles pour tenter de rattraper ce retard.Une enveloppe de 1,5 milliard a été dégagée pour la réalisation des onze plans d'aménagement. D'autres projets touristiques risquent d'être renvoyés aux calendes grecques à cause des terres agricoles mais aussi et surtout de l'existence de milliers de chalets implantés à la hâte entre 2004 et 2005 sur toute la côte. Un handicap de taille qui risque de retarder l'ambitieux programme tracé par la direction du tourisme. L'on sait que faute d'argent, suite à la crise du pétrole, le gouvernement a renoncé à inscrire le programme de 8 000 logements promis par Abdelmalek Sellal lors de sa visite en mai 2014 dans la wilaya. Ces logements étaient spécialement destinés à remplacer ces chalets dont la plus grande partie est située sur des terrains des zones touristiques (ZET) et qui ont déjà été affectés par le Calpiref en 2014 et 2015.L'on s'interroge comment la wilaya va pouvoir éliminer tous ces chalets dont les assiettes ont été affectées à des investisseurs sans le démantèlement de ces chalets présentés, il y a deux ans, comme "l'ultime défi du gouvernement à relever avant 2017". L'expansion effrénée des constructions illicites toujours en cours est l'autre handicap pour le développement touristique. L'exemple de ZET de Takdemt est édifiant.Considéré comme l'un des meilleurs sites en Algérie, cette zone a été défigurée par le béton. En dépit de cette situation et des contraintes, la Direction du tourisme a pu lancer, en un temps record, de nombreux projets notamment à Boumerdès où trois projets sont en cours de réalisation au front de mer.Une vingtaine d'autres sont en cours de construction et 14 sont en phase de permis de construire notamment à Dellys, Takdemt, Cap Djinet, Thénia, Bordj Menaïel, Larbatache et Ouled Heddadj.M. T.


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