Algérie

Le tourisme peut-il vivre de promesses ?


Les responsables du tourisme au niveau de la wilaya qui ont été invités sur le plateau du l'émission «Forum» de la radio régionale, pour débattre des facteurs qui empêchent le décollage de cette activité dans une ville comme Constantine recèlant, en la matière, des trésors que lui envieraient pas mal de villes, ont fait un état des lieux et fourni des chiffres éloquents. Ils ont indiqué que la wilaya de Constantine, qui à connu un développement considérable, ne dispose aujourd'hui, en matière d'infrastructures hôtelières, que de 17 unités, toutes catégories confondues, offrant 95O chambres totalisant 1.4OO lits et 6OO postes de travail. Ils tablent sur un avenir meilleur en promettant que le déficit en la matière sera résorbé à 5O % au cours de l'année prochaine, avec la réception de certains projets en cours de réalisation. Mais sans parvenir à convaincre tout le monde, certains parmi les intervenants soulignant l'état d'abandon dans lequel sont laissés les sites touristiques, la qualité de l'accueil, l'inexistence d'une véritable culture touristique à tous les niveaux de la société, etc., qui restent autant d'obstacles à l'avènement d'une véritable politique touristique. Bref, nombre parmi les intervenants conviés ou les auditeurs ont déploré le manque de stratégie et d'une vision claire de la chose touristique érigée, ailleurs, en véritable industrie dont les ressources font vivre des millions de personnes.

Tour à tour, les responsables du secteur ont essayé d'expliquer cette situation par des facteurs objectifs, subjectifs et conjoncturels à la fois. Ainsi, ils n'ont pas manqué d'invoquer le déficit foncier dont souffre la ville des rochers lequel se traduit par un manque criard de zones d'extension touristiques favorisant l'investissement, le choix stratégique délibéré fait par les pouvoirs publics depuis l'indépendance en axant le développement touristique sur les villes du littoral et dans la partie sud du pays aux dépens des villes de l'intérieur, le manque de formation des opérateurs, etc. Toutefois, le directeur du Tourisme par intérim a promis que les choses vont s'améliorer dans les années à venir grâce aux investissements privés qui sont en cours de réalisation, à savoir les 7 hôtels haut de gamme qui sont en construction ou en projets et au plan établi par le ministère visant l'amélioration de la qualité des prestations.


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