Algérie

Le tourisme national peu valoriséAgences de voyages et fréquentation touristique



Le tourisme national peu valoriséAgences de voyages et fréquentation touristique
Mohamed Benmeradi, ministre du Tourisme et de l'Artisanat, a mis en exergue dans un entretien à un quotidien national les «acquis» réalisés par son secteur, dont l'implication du capital national privé dans l'investissement dans le secteur touristique et son engagement par rapport au volume des investissements qu'implique l'activité touristique.Il a rappelé que près de 746 projets approuvés, d'une capacité d'accueil de 86 447 lits, ont été enregistrés jusqu'à la fin du premier semestre 2013. Ces projets devraient générer 40 000 postes de travail. Le coût global de ces projets est estimé à 205 milliardsde dinars.
La commission d'approbation des projets et des plans touristiques a reçu, durant le premier semestre de l'année en cours, 139 demandes, dont 106 ont été approuvées, 31 ajournées et 2 rejetées. Le premier responsable du secteur a évoqué les principaux problèmes qui entravent le développent du secteur touristique en Algérie, citant notamment les agences de voyages qui encouragent «l'exportation de touristes algériens vers l'étranger, au détriment de la promotion du tourisme local».
Cela sonne comme un aveu d'échec, surtout que le gouvernement a clairement signifié à ces opérateurs, lors des assises nationales du tourisme en avril dernier, que le réceptif n'est plus un choix, mais une nécessité. Les agences de voyages et de tourisme continuent de faire une fixation sur le tourisme international (Turquie, Maroc, Malaisie). Or, une entreprise a plus de chances de réussir sur les marchés étrangers, lorsqu'elle a réussi à bien convaincre son marché local et ses marchés limitrophes de son produit. Cette constatation est confirmée par la position de leader des trois principaux pays touristiques du monde, à savoir les USA, l'Espagne et la France. Ainsi, la France est la première destination touristique des Français avec 60% de tourisme interne et 40% de tourisme à l'émission. Dans ces conditions, on ne voit pas comment la destination Algérie pourra émerger et la participation aux salons étrangers ne sera qu'une perte d'argent.
Concernant la fréquentation touristique, le ministre a avoué que les «chiffres proviennent de la police des frontières et sont donc précis» mais, ajoute-t-il, «je n'aime pas vraiment parler de chiffres», car le ministre a pris conscience qu'ils ne constituaient pas vraiment un indicateur de croissance. La priorité est, selon lui, «la résorption du déficit en capacité d'hébergement, la formation, la valorisation des ressources humaines et le marketing».
Dans ce cadre, on ne peut plus cacher le fait que la destination Algérie souffre d'un manque de réactivité et d'adaptation aux changements des attentes et exigences du consommateur, aussi bien nationaux qu'internationaux.


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