Algérie

«Le tourisme n'est pas l'affaire de fonctionnaires»



C'est la forme la plus intelligente pour mettre les pieds dans l'industrie hôtelière en apportant de la valeur ajoutée à  ces établissements, car on ne peut demander à  un fonctionnaire de faire dans les services», a indiqué Hamouche Belkacemi, PDG du tour operator ONAT.
L'Etat est revenu sur la privatisation des hôtels du secteur public, car les quelques établissements déjà cédés au privé n'ont pas rapporté la valeur ajoutée attendue pour le secteur, estime M. Belkacemi, pour qui, «les grandes chaînes internationales ne veulent pas investir dans des marchés fermés, mais dès lors que le pays est attractif, elles viendront pourvu que certaines contraintes soient levées comme l'aspect sécuritaire, l'image du pays, l'absence de communication ou l'insuffisance de produits et formules touristiques». Il note qu'en Algérie, on est encore à  l'état embryonnaire dans ce domaine. «Nous sommes loin d'une politique cohérente, dynamique susceptible de mettre en branle la machine touristique», a-t-il soutenu en signalant le manque important d'infrastructures d'accueil qui répondent aux standards internationaux. Il citera : «Si nous aurons l'arrivée de 4 ou 5 charters sur Alger, nous n'avons pas où mettre les touristes. De plus, les moyens de transport manquent fortement». Des tarifs non attractifs Sur les 2,5 millions de touristes enregistrés en 2009, la plupart sont des émigrés algériens, précise M. Belkacemi. Pour les touristes étrangers, le Sahara constitue la destination favorite. Pour les opérateurs du tourisme, ce produit ne nécessite pas d'équipements et de gros moyens. Ce produit a connu, cependant une baisse, durant la vague médiatique sur l'insécurité dans les pays du Sahel qui a touché l'Algérie qui s'est très vite estompée.   Depuis 2001, l'ONAT accueille annuellement  entre 3000 à  6000 touristes pour différents produits : le Sahara,  le pèlerinage des pieds-noirs et les immigrés. Actuellement, la clientèle du tour operator s'est diversifiée puisque des groupes de touristes grecques, japonais et russes viennent de s'ajouter à  la clientèle classique composée habituellement de Français, d'Allemands et de Suisses. Ces groupes de touristes font des circuits culturels allant du Nord au Sud à  des tarifs extrêmement chers. Les prix demeurent un des grands freins qu'il faudra lever, car l'Algérie reste une destination extrêmement chère et le premier centre d'intérêt du touriste reste le tarif.  A titre indicatif, une offre pour un séjour de 3 ou 4 jours sur Alger, billet d'avion compris, en demi-pension et excursions, est à  600 ou 700 euros, le touriste préfère se rendre pour 15 jours en Chine ou en Guadeloupe à  ce prix là. Pour la même offre en Tunisie, le touriste paie 200 euros. En Algérie, la part du chiffre d'affaires du tourisme réceptif de l'ONAT tourne autour des 300 000 euros en 2010 qui ne constitue pas une bonne année, a relevé M. Belkacemi.                      


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