Trente docteurs, experts en économie et en investissement touristique, ainsi que vingt professeurs, se sont succédé autour d'une filière économique majeure de l'Algérie, en vue de décortiquer, les thèmes de l'investissement touristique et du développement durable.Ainsi, deux jours durant, au sein de l'université de Tipasa, plusieurs spécialistes provenant de vingt universités nationales dont près de dix universités étrangères, à l'instar de l'université de Jordanie, de Paris-8, d'Arabie Saoudite, de Rennes, d'Evry-Val d'Essonne, des Emirats arabes, d'Egypte, de Tunisie, de Malaisie et de Dubaï ont communiqué et échangé leurs expériences et préconisé des solutions pour le développement du tourisme en Algérie. L'ouverture de la conférence sur l'investissement touristique, a été donnée par le Professeur F. Djenouhat, rectrice de l'université de Tipasa, qui a défini lors de son allocution d'ouverture que «le tourisme figure parmi les activités économiques essentielles pour le développement du pays», en assurant avec force que «le tourisme constitue la clé de voute du processus de développement de nombreux secteurs et de ce fait, il reste une activité incontournable pour la redynamisation des PME, en vue de mettre en exergue le savoir-faire artisanal et ancestral». A ce titre, Mme Djenouhat exprimera que «le tourisme permet d'encourager les échanges et l'information entre chercheurs académiciens et professionnels du secteur». Ensuite ce fut Mme Nadri, un cadre supérieur du ministère du Tourisme, qui tint à définir, certaines conceptions concernant le tourisme «secteur favorisant la création d'emplois» , en alléguant le Schéma de développement de l'artisanat et du tourisme (Sdat), prévoyant à l'horizon 2015, l'accueil de 2,5 millions de touristes, ainsi que la formation de 45 000 professionnels dans les métiers de l'hôtellerie, du tourisme et du management hôtelier induisant la création de 100 000 emplois. La conférencière précisa, d'emblée, les ambitions du Sdat, qui «permettra de créer sept grand pôles d'excellence, répartis sur tout le territoire national, à l'instar du Nord-Centre, du Nord-Ouest, du Nord-Est et du Sud, comportant la Saoura, Bechar, Ghardaïa et Tamanrasset.» Par ailleurs, le constat sans complaisance dressé par le docteur Arif, un spécialiste parisien de souche algérienne, chercheur dans la prestigieuse université d'Evry Val d'Essonne, qui, face à un auditoire acquis, fustigea la politique touristique en vigueur de l'Algérie en affirmant sans détour que «l'évaluation des performances doit permettre de poser un jugement objectif sur les projets réalisés. Cette démarche s'appuie sur des buts clairement déterminés. Il s'agira d'élaborer des mécanismes d'évaluation et de sélection des indicateurs. Cela permettra à ce titre de mesurer les progrès enregistrés», martela le conférencier qui lança un cinglant correctif du concept de «la modernisation des systèmes budgétaires (MSB)», qui, selon l'orateur, avait en réalité pour objet de renforcer la capacité du ministère des Finances algérien et de s'acquitter de ses fonctions essentielles de gestion des dépenses publiques et de mise en ?uvre de la politique économique de l'Etat», en concluant que «l'Etat doit recentrer ses actions et améliorer l'efficacité de son intervention avec plus d'envergure». Selon l'orateur «le système budgétaire a été longtemps marqué par une insuffisance», en accusant sans équivoque, «les budgets de fonctionnement et d'investissement qui sont non intégrés» en poursuivant qu' avec «une absence d'un cadre de planification budgétaire pluriannuelle, les documents budgétaires sont difficilement accessibles et peu transparents pour les utilisateurs.» L'orateur déplore qu'il y ait «un contrôle à priori qui s'évertue à vérifier seulement la conformité de la dépense». Le conférencier met à l'index, par ailleurs, « un contrôle à postériori tardif et enfin un système d'information très peu performant». Quant à Mme Hammouche, et M. Berrak, deux enseignants de l'Ecole supérieure de commerce, ils ont orienté leur communication sur le tourisme et le développement durable. Pour Mme Hammouche, la croissance durable est adossés à trois piliers basés sur le phénomène social, le phénomène économique et enfin le phénomène culturel. La conférencière définit à cet égard plusieurs principes requis par le développement durable axés sur la précaution, le pollueur payeur, la solidarité, la santé, la qualité de vie, et la protection du patrimoine culturel. A ce colloque, plusieurs professionnels du secteur du tourisme ont pris part, à l'instar du PDG de la chaîne d'hôtellerie algérienne privée, M. Necib, des députés de la wilaya, dont la participation aux débats fut marquée par l'omniprésence de la redoutable députée Tafida, qui se trouve être à l'avant-garde de la défense de l'emploi touristique et hôtelier au profit des jeunes.
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Posté Le : 03/12/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed El Ouahed
Source : www.lnr-dz.com