Algérie

Le Tour d'Algérie de cyclisme vu par les Oranais



Le Tour d'Algérie de cyclisme vu par les Oranais
Pour certains, il aura surtout été synonyme d'embouteillages monstres qui ont paralysé Oran-Est. Pour d'autres, il aura prouvé qu'en Algérie la petite reine pouvait susciter un certain engouement populaire, à défaut de tenir le haut du pavé de l'actualité. Le Tour d'Algérie de cyclisme, dont quatre des cinq étapes concernaient directement la capitale de l'Ouest, s'est achevé jeudi. S'étant déroulé du 9 au 13 mars et considéré comme la 12e épreuve entrant dans le cadre de l'UCI Africa Tour 2014, l'un des cinq circuits continentaux de cyclisme, cette compétition n'a, pourtant, pas eu l'écho médiatique dû à son rang. D'ailleurs, à Oran, excepté les rares initiés, ils n'étaient pas nombreux à savoir que le Tour d'Algérie avait planté son décor dans leur ville. Les Oranais l'ont surtout appris à leurs dépens, jeudi, lorsqu'ils furent contraints de supporter les interminables bouchons et les incompréhensibles embouteillages causés par la "fermeture" de l'habituel circuit routier menant vers le côté Est de la ville. Le pont Zabana était, ainsi, fermé à la circulation routière à partir du tronçon reliant Gambetta à Es-Seddikia. Les autres routes menant vers le grand rond-point faisant face à la résidence d'Etat ont également été interdites aux automobilistes, ce qui a quasiment paralysé la circulation automobile presque deux heures durant, entre 12h30 et 14h30, au grand désappointement des habitants de cette partie-ci de la ville, pris dans un véritable piège géant et bloqués, pour la plupart, dans leurs véhicules. C'est d'ailleurs en étant pris dans cet énorme bouchon qui a gelé la circulation routière du côté des hauteurs de Gambetta jusqu'à Es-Seddikia et la nouvelle agglomération d'El-Akid-Lotfi que les Oranais ont appris que c'était à cause du Tour d'Algérie de cyclisme. "Le côté organisationnel et médiatique aura été le grand point noir de ce Tour", note, d'ailleurs, déçue, Sihem Hadri, journaliste spécialisée et plume reconnue de l'omnisport à Oran."Le fait qu'il n'y ait pas eu d'affiches faisant la promotion de cet événement et l'absence d'une campagne médiatique à la hauteur de l'événement ont contribué à cet insuccès, le côté organisationnel aura été une véritable catastrophe", estime notre interlocuteur. "Pour preuve, une étape entière a été annulée. Si on avait pensé à informer les Oranais de l'organisation d'une telle épreuve, ce Tour aurait certainement connu plus de succès et moins de casseroles", argumentera Sihem Hadri, comme pour résumer cette "impression générale" qui se dégageait du côté d'El-Bahia. Cet impair a, d'ailleurs, été pour beaucoup dans la médiatisation de cet événement, dans la mesure où "l'annulation d'une étape d'une course comptant pour un circuit continental en raison d'une mauvaise organisation ayant débouché sur une non-évacuation d'une route où les coureurs se sont retrouvés en plein milieu d'une dense circulation", a contraint Michel Rivière, le président du jury du GTAC, à faire usage du règlement, non sans grincer des dents. "On ne pouvait valider une telle étape après ce qui s'est passé. Les règlements ne nous y autorisent pas. La route de passage des coureurs était bloquée par la circulation. La sécurité était entachée pour les coureurs. Ce qui est inconcevable dans une course cycliste", avait, ainsi, tancé l'expert français après avoir été choqué de constater que les coureurs se soient retrouvés dans les cinq derniers kilomètres au milieu de la circulation. Et si ce fiasco organisationnel a quelque peu été rattrapé par la suite, ce tour tronqué d'une étape entière a, quand même, été vu d'un bon ?il par les observateurs locaux qui, tout en chargeant la Ligue d'Oran qui n'a pas su le promouvoir comme il se devait, estimaient qu'un tel challenge ne pouvait que booster la discipline et encourager les amateurs de cyclisme à redoubler d'effort pour gagner encore en reconnaissance.Côté technique, la victoire finale de l'Erythréen Mekseb Debesay aura, finalement, confirmé qu'en dépit de quelques éclairs de Hichem Chaâbane ou de Adil Berbari, le niveau des cyclistes algériens demeure encore assez loin de l'élite africaine, et ce, contrairement à ce que soutiennent la FAC et son président.R. B.NomAdresse email




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