Algérie

Le torchon brûle entre l'EGSA et l'UGTA



A l'évidence, le torchon brûle entre l'Union territoriale ouest (UTO) de l'UGTA et la direction générale de l'EGSA de l'aéroport international Mohamed Boudiaf de Constantine.

Hier matin, le secrétaire de l'UTO chargé des conflits sociaux, M. Bilami Hamza, est monté au créneau pour tenir des propos incendiaires contre le directeur général de cette entreprise qu'il a accusé «d'entrave à l'action syndicale et de non reconnaissance des membres de la section syndicale régulièrement élus.

Des membres de la section syndicale de cette entreprise ont démissionné et nous avons procédé hier à leur remplacement par deux autres qui viennent en seconde position sur la liste de l'élection, et ce, conformément aux dispositions des statuts organiques de l'UGTA», nous a expliqué hier ce syndicaliste. «Malheureusement, a-t-il déploré, le DG n'a pas voulu reconnaître cette instance en refusant de travailler avec ses membres, leur préférant un élément dont le mandat a expiré, il y a plus de cinq ans !».

Le membre de l'UTO a poursuivi en affirmant que la colère monte au sein des travailleurs de l'EGSA de Constantine qui menacent de tenir un sit-in devant la direction générale pour exiger l'application immédiate de la nouvelle grille des salaires «qui est entrée en vigueur dans tous les aéroports d'Algérie, sauf dans celui de Constantine», a-t-il précisé en déclarant que l'Union territoriale va saisir par écrit le ministre des Transports pour dénoncer ce qu'il a qualifié «de hogra envers les travailleurs et les cadres». Contacté hier par nos soins, M. Ighilahriz, le directeur général de l'EGSA de Constantine, s'est montré tout de suite «surpris et étonné par cette sortie de Bilami. Pourtant, a-t-il assuré, pas plus tard qu'hier, j'étais en conversation avec son supérieur hiérarchique, en l'occurrence M. Arafa, secrétaire général de l'Union territoriale Ouest et ce dernier m'a affirmé qu'il n'a aucun problème avec l'EGSA !».

Pour répondre aux reproches que lui sont faites par le secrétaire chargé des conflits sociaux, le DG de l'entreprise a déclaré qu'en ce qui concerne la section syndicale, il n'ignore pas la législation syndicale. «Je ne remets pas en cause les organes élus des travailleurs, ni les procédés d'élection de leurs membres, a-t-il dit, et je n'ai pas refusé de travailler avec eux. Mais il y a une hiérarchie à respecter et en ce qui concerne ce problème il a été traité avec la direction de l'aéroport Mohamed Boudiaf, comme l'attestent les documents administratifs dont je possède des copies».

En ce qui concerne l'application de la grille des salaires, M. Ighilahriz a tenu à affirmer qu'il venait tout juste de signer la décision d'application du décret dont l'entrée en vigueur est fixée pour le 1er janvier 2012. «Enfin, à propos du syndicaliste mis en cause, les responsables de l'UTO savent pertinemment que celui-ci représente le syndicat d'entreprise et qu'il a été désigné par la fédération du Transport, organe central qui est le seul habilité à le récuser».

Pour clore le débat, M. Ighilahriz a tenu à rappeler le statut particulier dont jouissent les sites aéroportuaires» qui sont des zones sensibles qui ne peuvent, en aucun cas, souffrir de perturbations dans leur fonctionnement», a-t-il averti.




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