Le torchon brûle entre Alstom et l'UGTA

Rien ne va plus entre la société Alstom, société française participant à la réalisation du tramway constantinois, et l'instance de l'UGTA de Constantine, l'union locale Ouest. En effet, le SG de cette instance syndicale, M. Arafa, nous a expliqué hier qu'il s'était déplacé le week-end dernier au siège de cette la société en compagnie du chargé des conflits sociaux, «pour, a-t-il dit, demander la tenue d'une assemblée générale des travailleurs pour leur expliquer le rôle d'une section syndicale, ses missions, etc., et nous avons été chassés comme des malpropres par le directeur».

Selon lui, il a entamé cette démarche suite bien évidemment au licenciement d'un membre de la section syndicale «fait en contradiction flagrante avec le code du travail, alors, a-t-il spécifie, qu'il est interdit de muter, de dégrader et à fortiori de mettre fin au contrat d'un membre d'une section en cours de mandat». Et d'indiquer que «ce directeur, non content de ne pas tenir compte des lois et réglementations du pays (licenciement d'un syndicaliste en fonction), empêche en outre la hiérarchie syndicale de l'UGTA de faire son travail et a organisé, juste après le départ de celle-ci, une assemblée avec les travailleurs au cours de laquelle il a menacé de toutes les foudres ceux qui suivent le syndicat». Selon les propos de travailleurs qui ont assisté, indique encore M. Arafa, le directeur d'Alsthom aurait déclaré: «Je peux congédier celui que je veux et ce n'est pas le syndicat qui va m'en empêcher, que cela soit clair pour tout le monde».

Le SG de l'union locale de l'UGTA a tenu à dénoncer le comportement de ce responsable et lui rappeler en même temps «qu'il y a des lois dans ce pays qui doivent être respectées par tous ! Et nous rejetons toute forme d'autoritarisme ». Ceci dit, ce syndicaliste a menacé de saisir, d'ores et déjà, ses responsables hiérarchiques et ce, en attendant d'autres actions, dira-t-il, sans autre précision et promettant que dans tous les cas, les travailleurs ne seront pas abandonnés.

Nos maintes tentatives de rentrer en contact avec les responsables d'Alstom pour recueillir leur version des faits ont été vaines.